C'était famine ces derniers jours, niveau concerts. Bon, ceci dit j'ai eu des empêchements et un manque de motivation sur ACxDC la semaine dernière. Reprenons donc avec une affiche ultra-classique par chez nous au Black Sheep. Tellement classique que les gens savaient trop bien qu'en indiquant 21 h pour deux groupes, ce n'était pas la peine d'arriver avant la demie. En plus, il faisait mauvais temps.
En fait je n'avais pas encore vu MUDBATH, bien que je connaissais. Il faut dire que ces jeunes Avignonnais ont de forts liens avec la scène montpelliéraine au sein de laquelle leur Doom-Sludge-PostCore a pleinement sa place. Avec eux les paroles sont assez rares, et se partagent entre trois des quatre membres dont le batteur. Si c'est toujours crié, les différences de timbre peuvent justifier cette organisation. Envoyant force fumée, les Comtadins ont développé des titres mêlant pesanteur Doom syncopée au son trapu et propre (merci la maison), méandres aériens à la Isis, et accélérations Black (oui !) qui concentraient la majorité des passages criés. L'architecture des titres est claire, ils sont aisés à digérer malgré quelques longueurs inhérentes au genre. Les membres sont plus jeunes que leurs compères languedociens, ce qui sera un atout pour une carrière encore débutante.
Je vois VERDUN à peu près une fois par an et là c'était une date importante avec l'album et un nouveau chanteur. Le groove obscur caractérisant leur Doom s'affirme toujours mieux, aux dépens de la facette Post-Core qu'on ne distinguait plus vraiment que par un arpège de basse (Rickenbacker) trop ressemblant au mythique "Dazed & Confused". Aussi tatoué que son prédécesseur, le chanteur recruté est Portugais. Il pousse encore un peu plus le côté théâtral, et alterne des chuchotements à peine audibles avec un anglais mieux prononcé qui tire l'ensemble vers le haut.
Le lacis des pédales d'effets coincés contre les retours produisait le son de Verdun habituel, pachydermique et oppressant mais propre au sens où le Sludge l'entend, avec cette touche de réverbération psychédélique sensible par moments – y compris vocalement. Le niveau de communion avec le public est spécialement fort sur certains riffs, même si le fait de jouer chez soi favorise cela, tous ces bras ondulant en cadence, c'est un bon signe. Il n'y a pas eu de rappel après cinquante minutes de jeu.
Si la promo se fait sur ce niveau, vous allez aimer. De toute façon, 16 sera l'année de Verdun… Sur ce constat, ressortons affronter la pluie.
Verdun Mudbath Montpellier 2 avril 2016
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- pyofan
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Re: Verdun Mudbath Montpellier 2 avril 2016
16 pour Verdun... bien vu !
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