Inquisition + The Negation @ Paris & Chambéry
Publié : lun. juil. 21, 2014 9:16 am
Inquisition + The Negation @ Klub (Paris) 20/07/2014
Comme le répètent à longueur de journée certains de nos compatriotes qui n’ont jamais mis les pieds aux États-Unis, nos amis américains sont bourrés de défauts. Cependant, en matière de raffinement dans le bien-être quotidien, ils ont inventé un concept formidable qui peine à se répandre en France : la climatisation des lieux publics.
Les spectateurs présents au Klub en ce dimanche soir peuvent saluer bien bas les Américains d’Inquistion, qui ont accepté de jouer dans des conditions auxquelles ils ne sont certainement pas habitués dans leur pays.
La question qui fâche : pourquoi le gros bloc de climatisation pendu au plafond du Klub est-il désespérément éteint, obligeant les groupes et les spectateurs à évoluer dans un environnement affreusement moite et étouffant ?
Est-ce une panne ? Dans ce cas, selon la tradition bien française, attend-on que le réparateur rentre de vacances (une fois la chaleur estivale passée) ou que la situation se rétablisse toute seule (on ne sait jamais, avec la mécanique...) ?
Est-ce un souci d’économie ? Si oui, je pense que tous les spectateurs auraient accepté de payer un surcoût de 1 ou 2 euros pour aider le Klub à honorer ses factures d’électricité.
Bref, après ces considérations bassement matérielles, passons au sujet qui nous intéresse vraiment : la musique.
Sombres Espoirs
Un groupe français sympathique, mais encore un peu jeunot, que ce soit pour les compositions assez bateau, pour la naïveté des échanges avec le public (ce n’est pas très « true » de dire qu’on est content) ou pour la méconnaissance du maquillage waterproof.
The Negation
Un groupe français pas sympathique, mais expérimenté, que ce soit pour les compositions bien construites et originales, pour l’absence totale de contact avec le public (ce n’est pas très « true » de parler au public) ou pour le budget plus conséquent pour acheter du maquillage qui ne coule pas.
D’ailleurs, le maquillage d’Inquisition, groupe encore plus expérimenté (ou plus riche ?), aura à peine bougé.
Plus sérieusement, je suis immédiatement conquis par la puissance et la cohérence de la musique de The Negation, par le jeu de batterie agressif, et par des raffinements guitaristiques qui font la différence entre un réel talent de composition (ex : Dark Funeral) et un simple balancement de purée (pour ne pas me faire insulter, je ne donnerai aucun exemple de groupe norvégien dont le nom commence aussi par Dark).
A peine le (trop court) concert terminé, je me rue vers le stand merchandising pour acheter le CD « Paths of Obedience ». Je l’ai écouté ce matin en partant bosser : la musique de The Negation est aussi appréciable sur album que sur scène. Avec des groupes de cette trempe, le black metal français finira bien par être respecté par nos voisins du nord de l’Europe trop souvent narquois.
Inquisition
La scène du Klub est envahie par deux énormes têtes de boucs empaillées, tandis qu’une odeur de bouc émane du public qui marine dans son jus.
Inquisition est un groupe qui a soudainement le vent en poupe en France, alors qu’il existe depuis une bonne quinzaine d’années. Le concert du Klub affiche complet, et je connais plusieurs personnes imprévoyantes qui ne sont pas venues, faut de billets à acheter sur place.
J’avais raté les précédentes prestations des Américains (Hellfest 2013 = doublon avec Prong ; Première partie de Behemoth / COF en février dernier = trop tôt en milieu de semaine). En route pour mon tout premier concert d’Inquisition, je m’interroge sur les raisons de leur récente popularité.
Est-elle due aux tournées françaises incessantes du groupe, qui se constitue peu à peu une base de fans fidèles ?
Est-elle liée au silence radio d’Immortal, dont la musique et celle d’Inquisition sont assez proches (même voix de grenouille enrouée, même style de riffing, même attitude sur scène – evil mais quand même sympa) ?
Finalement, j’obtiens ma réponse ce soir. Elle est toute simple : en concert, Inquisition déchire.
Pas besoin de basse, pas besoin d’une deuxième guitare. Avec seulement deux musiciens, la musique d’Inquisition coule, avec une cascade de riffs et d’harmonies bien rythmées qui donnent envie de headbanguer ou de pogoter malgré l’exigüité de la salle. Le temps s’efface pendant que les compositions s’enchainent. Je ne sais pas combien de temps le groupe a joué, mais c’est passé très très vite. Vivement le prochain passage par Paris !
Comme le répètent à longueur de journée certains de nos compatriotes qui n’ont jamais mis les pieds aux États-Unis, nos amis américains sont bourrés de défauts. Cependant, en matière de raffinement dans le bien-être quotidien, ils ont inventé un concept formidable qui peine à se répandre en France : la climatisation des lieux publics.
Les spectateurs présents au Klub en ce dimanche soir peuvent saluer bien bas les Américains d’Inquistion, qui ont accepté de jouer dans des conditions auxquelles ils ne sont certainement pas habitués dans leur pays.
La question qui fâche : pourquoi le gros bloc de climatisation pendu au plafond du Klub est-il désespérément éteint, obligeant les groupes et les spectateurs à évoluer dans un environnement affreusement moite et étouffant ?
Est-ce une panne ? Dans ce cas, selon la tradition bien française, attend-on que le réparateur rentre de vacances (une fois la chaleur estivale passée) ou que la situation se rétablisse toute seule (on ne sait jamais, avec la mécanique...) ?
Est-ce un souci d’économie ? Si oui, je pense que tous les spectateurs auraient accepté de payer un surcoût de 1 ou 2 euros pour aider le Klub à honorer ses factures d’électricité.
Bref, après ces considérations bassement matérielles, passons au sujet qui nous intéresse vraiment : la musique.
Sombres Espoirs
Un groupe français sympathique, mais encore un peu jeunot, que ce soit pour les compositions assez bateau, pour la naïveté des échanges avec le public (ce n’est pas très « true » de dire qu’on est content) ou pour la méconnaissance du maquillage waterproof.
The Negation
Un groupe français pas sympathique, mais expérimenté, que ce soit pour les compositions bien construites et originales, pour l’absence totale de contact avec le public (ce n’est pas très « true » de parler au public) ou pour le budget plus conséquent pour acheter du maquillage qui ne coule pas.
D’ailleurs, le maquillage d’Inquisition, groupe encore plus expérimenté (ou plus riche ?), aura à peine bougé.
Plus sérieusement, je suis immédiatement conquis par la puissance et la cohérence de la musique de The Negation, par le jeu de batterie agressif, et par des raffinements guitaristiques qui font la différence entre un réel talent de composition (ex : Dark Funeral) et un simple balancement de purée (pour ne pas me faire insulter, je ne donnerai aucun exemple de groupe norvégien dont le nom commence aussi par Dark).
A peine le (trop court) concert terminé, je me rue vers le stand merchandising pour acheter le CD « Paths of Obedience ». Je l’ai écouté ce matin en partant bosser : la musique de The Negation est aussi appréciable sur album que sur scène. Avec des groupes de cette trempe, le black metal français finira bien par être respecté par nos voisins du nord de l’Europe trop souvent narquois.
Inquisition
La scène du Klub est envahie par deux énormes têtes de boucs empaillées, tandis qu’une odeur de bouc émane du public qui marine dans son jus.
Inquisition est un groupe qui a soudainement le vent en poupe en France, alors qu’il existe depuis une bonne quinzaine d’années. Le concert du Klub affiche complet, et je connais plusieurs personnes imprévoyantes qui ne sont pas venues, faut de billets à acheter sur place.
J’avais raté les précédentes prestations des Américains (Hellfest 2013 = doublon avec Prong ; Première partie de Behemoth / COF en février dernier = trop tôt en milieu de semaine). En route pour mon tout premier concert d’Inquisition, je m’interroge sur les raisons de leur récente popularité.
Est-elle due aux tournées françaises incessantes du groupe, qui se constitue peu à peu une base de fans fidèles ?
Est-elle liée au silence radio d’Immortal, dont la musique et celle d’Inquisition sont assez proches (même voix de grenouille enrouée, même style de riffing, même attitude sur scène – evil mais quand même sympa) ?
Finalement, j’obtiens ma réponse ce soir. Elle est toute simple : en concert, Inquisition déchire.
Pas besoin de basse, pas besoin d’une deuxième guitare. Avec seulement deux musiciens, la musique d’Inquisition coule, avec une cascade de riffs et d’harmonies bien rythmées qui donnent envie de headbanguer ou de pogoter malgré l’exigüité de la salle. Le temps s’efface pendant que les compositions s’enchainent. Je ne sais pas combien de temps le groupe a joué, mais c’est passé très très vite. Vivement le prochain passage par Paris !