Rammstein + "Fuck the DJ" 24/04/2013, Lyon
Publié : jeu. avr. 25, 2013 6:18 pm
Fuck Playback+tein, we already had a DJ
Si les buvettes de la Halle peuvent rougir de coucher les mômes dans le ruisseau après moins de trois mousses coupées à la flotte, Rammstein peut se vanter de soumettre à la faisanderie des hépato-vétérans en trois heures.
Pourtant le tee-shirt "Fuck the DJ" mis en vente nous avait cramé les rétines. Il était en haut à droite des stands qui pullulaient dans la salle. "Fuck the DJ" c'est d'ailleurs ce qu'on entendait dans la file d'attente: "Il va se prendre des bouteilles dans la gueule ce connard" expliquait un jeune dandy avenue Debourg. Mais nous avons tant entendu ce genre de prophéties. Déjà, pour les plus vieux, à l'époque des Mama's Boys, puis, bien après, par rapport à Europe qui devaient être couverts de tomates au Hellfest 2009, jusqu'aux Stooges qui, eux, n'avaient rien à foutre au même festoche selon les aficionados de la jactance. Au final, tous ces artistes ont imposé le respect sans trop d'efforts. Si ça se trouve, le DJ pouvait même leur piquer la vedette.
Vingt heure et quelques, le DJ survient sur la dixième portion droite de la scène et enchaine trente-cinq minutes remixées de nos teutons. Les gens se regardent de plus en plus entre eux avant de mater leur montre. Pour ma part, c'est la première fois que j'assiste à une Dance Machine d'M6, merci de la civilité rétrospective pour nous les quadras. Mais une "rave party" dans une salle amorphe, c'est aussi réussi techniquement qu'une défense de titre de René Jacquot. Les clips classiques retapés en sépia avec des logos pseudos-hypnotiques s'enchainent, le calvaire aussi... Quel est le bien-fondé d'un DJ dans une manifestation artistique? Son boulot est de passer des disques, pas de jouer! On va en boite, logiquement, pour voir ça... mais pas dans une salle de concert! Sur la fin, le DJ fait scander au public "Fuck the DJ, we want Rammstein", à l'image du tee-shirt susmentionné. Une tentative néo-expressionniste de subversion? Si Rammstein est bon cette dernière sera réussie; s'ils merdent par contre...
Vers 20h55, Rammstein débarque sur scène après vingt bonnes minutes d'un mur cuirassé. Puis, "Wollt ihr das Bett in Flammen sehen?", "Sehnsucht" entre quatre autres morceaux laissent songeurs quant à leur authenticité. La chorégraphie est parfaite, le public, très jeune et assez féminin-, on se plaint assez souvent du contraire- semble ravi... mais quelque chose sonne faux pour mézigue et quelques personnes rencontrées dans le cadre du show. "Du riechst so gut", "Links"... le concert continu séance tenante et là il n'y a plus de doute: au moins la moitié de la performance est une bande. Comment à plusieurs reprises, Doom, pourrait délaisser sa batterie sans que la rythmique des cymbales ne stoppe? Et surtout, comment Till, malgré toutes ces prouesses physiques parviendrait à ne trahir aucun break dans son chant sur près de vingt titres, sauf deux: l'acoustique "Mein Herz brennte" et le final, avec un minimum de communication obligatoire avec le public: "Pussy" où sa voix, là, apparaissait comme bien épuisée, contrairement à tout le reste du show?
Écoutant Rammstein depuis l'album Sehnsucht, c'était la première fois que je les voyais en concert. Conscient que leurs albums sont très produits, voire surproduits (c'est un autre débat) je bichais quand même à l'idée d'entendre leurs adaptations de ces morceaux que je connais par cœur depuis quinze ans avec les moyens de la scène, même si je me doutais que nous aurions à faire à quelques bandes. Erreur de ma part, Rammstein n'était pas venu là pour la musique, ils étaient là pour la chorégraphie -très impressionnante et éprouvante-, la pyro et enfin, le show à "l'américaine"; Ce que l'on reproche tant à un Kiss qui, eux, n'ont jamais chanté le pamphlet "Amerika" moquant la culture de masse anglo-saxonne, laquelle voudrait du gros spectacle, même faux. Un cynisme de plus de la part de nos amis teutons, qui, arrivés à un stade où ils poussent un DJ à excéder une salle pleine pourrait très bien déclarer d'ici 18 mois que toute leur tournée 2013 était un gros fuck! Jusqu'à maintenant c'est juste une partie du public qui a mal où je pense.
Si les buvettes de la Halle peuvent rougir de coucher les mômes dans le ruisseau après moins de trois mousses coupées à la flotte, Rammstein peut se vanter de soumettre à la faisanderie des hépato-vétérans en trois heures.
Pourtant le tee-shirt "Fuck the DJ" mis en vente nous avait cramé les rétines. Il était en haut à droite des stands qui pullulaient dans la salle. "Fuck the DJ" c'est d'ailleurs ce qu'on entendait dans la file d'attente: "Il va se prendre des bouteilles dans la gueule ce connard" expliquait un jeune dandy avenue Debourg. Mais nous avons tant entendu ce genre de prophéties. Déjà, pour les plus vieux, à l'époque des Mama's Boys, puis, bien après, par rapport à Europe qui devaient être couverts de tomates au Hellfest 2009, jusqu'aux Stooges qui, eux, n'avaient rien à foutre au même festoche selon les aficionados de la jactance. Au final, tous ces artistes ont imposé le respect sans trop d'efforts. Si ça se trouve, le DJ pouvait même leur piquer la vedette.
Vingt heure et quelques, le DJ survient sur la dixième portion droite de la scène et enchaine trente-cinq minutes remixées de nos teutons. Les gens se regardent de plus en plus entre eux avant de mater leur montre. Pour ma part, c'est la première fois que j'assiste à une Dance Machine d'M6, merci de la civilité rétrospective pour nous les quadras. Mais une "rave party" dans une salle amorphe, c'est aussi réussi techniquement qu'une défense de titre de René Jacquot. Les clips classiques retapés en sépia avec des logos pseudos-hypnotiques s'enchainent, le calvaire aussi... Quel est le bien-fondé d'un DJ dans une manifestation artistique? Son boulot est de passer des disques, pas de jouer! On va en boite, logiquement, pour voir ça... mais pas dans une salle de concert! Sur la fin, le DJ fait scander au public "Fuck the DJ, we want Rammstein", à l'image du tee-shirt susmentionné. Une tentative néo-expressionniste de subversion? Si Rammstein est bon cette dernière sera réussie; s'ils merdent par contre...
Vers 20h55, Rammstein débarque sur scène après vingt bonnes minutes d'un mur cuirassé. Puis, "Wollt ihr das Bett in Flammen sehen?", "Sehnsucht" entre quatre autres morceaux laissent songeurs quant à leur authenticité. La chorégraphie est parfaite, le public, très jeune et assez féminin-, on se plaint assez souvent du contraire- semble ravi... mais quelque chose sonne faux pour mézigue et quelques personnes rencontrées dans le cadre du show. "Du riechst so gut", "Links"... le concert continu séance tenante et là il n'y a plus de doute: au moins la moitié de la performance est une bande. Comment à plusieurs reprises, Doom, pourrait délaisser sa batterie sans que la rythmique des cymbales ne stoppe? Et surtout, comment Till, malgré toutes ces prouesses physiques parviendrait à ne trahir aucun break dans son chant sur près de vingt titres, sauf deux: l'acoustique "Mein Herz brennte" et le final, avec un minimum de communication obligatoire avec le public: "Pussy" où sa voix, là, apparaissait comme bien épuisée, contrairement à tout le reste du show?
Écoutant Rammstein depuis l'album Sehnsucht, c'était la première fois que je les voyais en concert. Conscient que leurs albums sont très produits, voire surproduits (c'est un autre débat) je bichais quand même à l'idée d'entendre leurs adaptations de ces morceaux que je connais par cœur depuis quinze ans avec les moyens de la scène, même si je me doutais que nous aurions à faire à quelques bandes. Erreur de ma part, Rammstein n'était pas venu là pour la musique, ils étaient là pour la chorégraphie -très impressionnante et éprouvante-, la pyro et enfin, le show à "l'américaine"; Ce que l'on reproche tant à un Kiss qui, eux, n'ont jamais chanté le pamphlet "Amerika" moquant la culture de masse anglo-saxonne, laquelle voudrait du gros spectacle, même faux. Un cynisme de plus de la part de nos amis teutons, qui, arrivés à un stade où ils poussent un DJ à excéder une salle pleine pourrait très bien déclarer d'ici 18 mois que toute leur tournée 2013 était un gros fuck! Jusqu'à maintenant c'est juste une partie du public qui a mal où je pense.