Comme il est de coutume les premiers groupes n'ont pas de bol. je ne verrai que la fin de Karnak. ça avait l'aire pas mal.
On passe aux choses sérieuses avec VITAL REMAINS. Je profite pour pousser un coup de gueule. Il est quand même très agréable d'être seule en concert - personne te déconcentre, on arrive plus facilement de retrouver cet espèce de communion quand on a d'yeux que pour les gars qui se défoncent sur scène (à condition qu'ils le fassent bien). Donc bien déconcentrée et perturbée par trop-plein de tronches connues je n'arrive pas à rentrer vraiment dans le set des américains. N’empêche que mon esprit est systématiquement extirpé du papotage par un riff captivant par ci par là. Je sais d'avance que c'est un signe de qualité du groupe puisqu'il arrive à me repêcher de la sorte.Il faut dire aussi que le son était pas top et très brouillon, en tout car au début. La fin du set est beaucoup plus convaincante.
MALEVOLENT CREATION reprend le relai sans le froid aux yeux. Que dire de plus: échauffée par le groupe précédent (ou deux pintes de bières...) le set commence quasi-immédiatement. Les problèmes de son s'il y en a eu, me dérangeaient plus. Le death mélodique mais viril à l'ancienne est une parfaite combinaison du velours soyeux et des baffes pour éveiller les sens. La fosse se déchaine de plus en plus sous l’œil attentif du front-man savant. Excellent !
KRISIUN... Imaginer-vous une chaude brésilienne élancée, gaulée comme une déesse, au bikini couleur citron flashi sur le bronze du corps et les cheveux splendides noirs ondulés- ça pourrait être le fantasme de pas mal de monde, arpentant ces pages. Gardez les cheveux et remplacez le reste par un barbu costaud tatoué avec le doigté orgasmique. Vous tenez là un peu près mon fantasme à moi. Krisiun entrent en scène en grands maitres de la soirée qui se présente déjà comme une réussite totale. La salle n'attendait qu'eux et bouge avant même le moindre riff. Un strip-tease empressé de Cobra sur la "piste de danse" laisse présager le pire (ou le meilleur ^^). Les morceaux démarrent et c'est partie pour un set très correcte en longueur mais qui passe à une de ces vitesses !
Pas la peine de mentionner que la salle est chaude-bouillante avec, entre autre, les ondulations puissantes de la reptile (mais si, vous savez de qui je parle...) les doigts en éventail.
Pour être honnête je suis légèrement déçue de l'impact du groupe sur scène. Je sais pas comment expliquer, mais malgré la perfection, il me manque de l'ambiance qui donne du sens et j'ai l'impression de recevoir la musique en pièce détachées. Pour l'exemple, le groupe précédent, Malevolent creation, ont réussit beaucoup plus cet exercice en offrant la prestation intègre et compacte. Mais c'est juste mon impression après tout. Krisiun c'est quand même l'excellence à l'état pure : technique, brutal et sensuelle en même temps. Je rouspète mais le plaisir de les regarder faire, et surtout écouter, est presque physique.
Une excellente soirée pour ma part, à la hauteur de toute mes espérances pour cette date. Et grand merci pour tous les blasés de metal parisiens - grâce à vous, ou plutôt votre absence j'ai pu me placer ou le cœur me le disait. Et oui - était pas blindé-blindé le glazart...
Et j'insiste - non, ça ne se boit pas, le rosé, en concert de metal, cher ami (qui se reconnaitra). Cheers
).
