Vendredi 4 Avril 2008 – Rockhal Luxembourg
Me sens seul avec ce teeshirt Morbid Angel ce soir ! Ceci dit, c’est un des publics les plus hétéroclites que j’ai vus pour un concert. Alors, 20H30, hop les lumières s’éteignent et c’est parti.
Premier groupe, inconnu au bataillon, pas de nom (Cheerleader 69 après recherches sur myspace), un duo (on captera 4h après qu’en fait, c’étaient les deux zikos de Punish Yourself). Bref, probablement le « bidule » le plus psychédélique de toute ma vie. Des ambiances bidouillées électroniquement, une batterie se contentant du strict minimum, des bruits bizarres (et vas-y que je te tape sur des clochettes ou des bouts de bois) et des incantations à la voix lasse, à deux à l’heure, et très « Toolesque » dans l’âme. Wow… Hypnotisant ?
Deuxième groupe, on va tout de suite se réveiller. Une bière et on se pose devant Wäks, combo suisse emmené par la très charismatique Sophie. Et tout de suite, ça se presse déjà plus devant la scène : certains pour la chanteuse, et les autres pour la musique. Très électro, des gros beats techno/hardcore, avec une guitare qui avale tout, et une voix trafiquée qui passe par plusieurs sonorités.
Le « D.J » se donne à fond et les ambiances sont plutôt réussies, tandis que le batteur écrase ses fûts pour rajouter de la puissance. Niquel chrome !
Après une petite attente, tout devient noir, petite ambiance, lumières violettes, et bam, grosse volée dans ta gueule ! Les Punish Yourself entrent sur scène, accompagnés d’une nana zombie et peinturlurée qui nous fait une démo de pom pom girl en string et jupe.
Parce que non seulement, le spectacle est sonore, mais il est aussi visuel. Tout au long du show, la pom pom girl se tronçonne son corset en acier, gerbille d’étincelles, danses langoureuses, jet de confettis…
Pour les zikos, on reste dans le trip habituel : ambiguïté sexuelle, le chanteur qui se laisse déshabiller par les groupies devant, bite à l’air, il continue à chanter, slamme dans le public, pendant que sur scène, ça vomit des rythmiques martiales, ça balance du punk électro indus fluo, bref du truc de malade.
Tous les albums y passent, même si les classiques du genre « Gay Boys in Bondage », « Gimme Cocaine », ou encore « Suck My TV » sont les plus dévastateurs.
Fin du concert apparemment… Mais le leader du groupe revient sur scène et précise que pendant que le manager est au téléphone, tout le monde fait ce qu’il veut. Les « à poiiil » fusent, il ne se démonte pas et finit de nouveau nu comme un vers. Fait monter une grande gueule qui n’osera pas montrer un bout de son corps, et c’est reparti pour deux rappels de dingue, finissant dans une orgie de riffs et de gros beats. Bordel immense. Enormissime.
Carrément 1000fois mieux que sur CD, la définition même d’un show. La France a de beaux jours devant elle !
