Vendredi 21 Décembre 2007, KulturFabrik (Luxembourg)
Vendredi soir. Moins 9 degrés. Tout est gelé.
Ben oui, pendant que certains se masturbent gaiement sous la couette, bien au chaud, devant la Star Cacademy, une bande de vikings courageux a décidé de se déboucher les feuilles devant GOREFEST.
21h, les hostilités commencent avec les éternels Luxembourgeois, j’ai nommé Desdemonia. En fait, quelque soit le concert dans ce minuscule pays, vous êtes sûrs de vous taper ce groupe en première partie. Gorefest aujourd’hui, Pungent Stench l’autre fois, et prochaine fois Dismember, les quatre gaillards servent ce qu’ils appellent du « crushing metal ». Entendez par là un métal rapide, parfois mélodique, alternant des bases death/ thrash, saupoudré de la fameuse dénomination « core ». Bref, un truc entendu mille fois mais cependant bien réalisé. Des touka touka un peu partout, du chant agressif, deux trois riffs se démarquent sans pour autant faire monter ta quéquette quoi.
Mais, tout le monde ce soir s’est déplacé pour une sorte de légende : Gorefest. Et croyez-moi, ce fut une bien bonne branlée. J’en ai vu des groupes qui se voulaient méchants et pas sympas brrr (bruit de frisson hin), du « métal de la mort » qui ferait perdre les eaux à une femme enceinte. Et bien souvent, c’est le plantage assuré. Or, ce soir, Gorefest, musicalement parlant, ben c’était vraiment du méchant et du couillu.
Des larsens, la salle plongée dans le noir, tout le monde gueule le nom des Néerlandais. Et une minute après, la Kulturfabrik se prend un gros uppercut.
Des rythmiques de tueur, pachydermiques et qui écrasent absolument tout. Un tank direct dans la gueule, voilà l’impression première. D’autant que le son est vraiment surpuissant et assez clair, avec ou sans boules quies, on n’entendra pas ce fameux « tiiiiiiiiii » 15 jours après.
De ‘’You Could Make Me Kill’’ (scandé par le public) au petit dernier ‘’Revolt’’, tout le monde se laisse entraîner par le charisme du chanteur Jan-Chris. On lui bouffe dans le creux de la main (qui au passage doit faire quatre fois la taille de ma tête), dès qu’il dit un « Bonsoir Esch » ou qu’il lève un bras pour entraîner sa horde. Et c’est toujours lui qui harangue la foule quand il s’agit de présenter le dernier album Rise To Ruin. Que du barbare !
Le reste, c’est que du bonheur comme dirait l’autre : du solo avec un feeling bien rock n roll et crasseux, une voix death old school de guerrier qui voudrait buter du merdeux de la Star Ac (oui désolé ce soir c’est matraquage en règle), une force de frappe du batteur qui me fait pointer les tétons, mais bordel de bois, ce sont surtout ces foutues rythmiques furieuses et archi carrées qui me font vibrer. C’est bandant quoi !
Bref, un groupe visiblement ravi d’être ici et surtout… 1H30 de show putain ! 1H30, sans m’ennuyer, sans bailler ou regarder sa montre comme ça peut souvent arriver. Après un final tonitruant bien heavy metal dans l’âme (ah ces guitares brandies, et ce finish en La avec un gros solo bien gras…), une salle sourire aux lèvres qui continuent à beugler « Nederland, Nederland ! ». Allez, on retourne se cailler les miches. C’est un bien beau cadeau avant Noël !
, le concert, c'était le vendredi 21, non?
