Donc, l’Olympia complet, pas de première partie, The Mars Volta direct.
Groupe hype ? Bah oui, il y a même des stars présentes : Jacky Berroyer

.
Public très très jeune (en dehors de Jacky), je pensais pas que ce serait à ce point. Bref, jamais vu autant de gueule de petits cons entassées au m2
Difficile de donner mon sentiment au sortir de ce concert, puisque je suis passé un peu par toutes les phases possibles : agacement, déception, surprise, joie, fatigue, envie de tuer, émerveillement, notamment.
Ils ont joué de 20h20 à 23h15, alors que des affiches annonçaient à l’entrée une fin prévue pour 22h30 !!
Quasiment 3 heures donc, en gros sans aucune pause ni temps mort !! Rien que pour cela, ce groupe a tout mon respect et mon admiration.
8 musiciens sur scène : chanteur, guitariste, bassiste, batteur, claviers, 2ème guitare et bidouillages, et les 2 derniers aux percussions et cuivres.
Impossible pour moi de donner une set-list, je ne retiens pas leurs titres ; je dirai, surtout des extraits du petit dernier et d’Amputechture.
Une première heure et demi assez horrible. Je suis placé bien devant, légèrement sur la gauche, mais je n’arrive pas à rentrer dedans, mon entourage m’insupporte (eux, j’aurai bien voulu leur rentrer dedans, certains furent d’ailleurs légèrement « bousculés »), et puis surtout ce son !!!! Décidément, en ce moment ce n’est pas brillant de ce côté-là (Brutal Truth, Megadeth surtout). Un son pas mauvais, mais « bizarre », pas agréable. Déçu que je suis, l’Olympia m’ayant toujours comblé précédemment

.
Une basse trop forte, une batterie avec un son bien moche, et surtout le chant, que l’on n’entend pas vraiment (l’impression que sa voix nous parvenait difficilement en provenance de la pièce d’à côté). Donc tout ceci m’énerve, je me fais chier, j’ai envie de me barrer et je lutte pour rester.
Pile-poil à la moitié du concert (sans le faire exprès), pause pipi. Je m’aère l’esprit 2 minutes puis revient. Cette fois-ci je reste au fond, ne serait-ce que pour voir comment rend le son à cet endroit. Et là, miracle ! Mais c’est dingue, ils ont fait les réglages pendant ces 5 minutes ? Ou alors le fait de pisser m’aurait déboucher les oreilles ? Toujours est-il que là, le son est cent fois meilleur, bon toujours ce son de batterie que je n’ai vraiment pas aimé, mais l’ensemble rend nettement mieux, surtout au niveau du chant. Bref, une deuxième moitié de concert qui n’aura rien à voir avec la précédente, tout d’un coup j’apprécie ce que je j’entend (et vois, puisque même au fond on avait une bonne visibilité).
Mais tout ne peut pas être parfait, bien évidemment, car au fond, il faut supporter beaucoup de choses qui vous détournent de l’essentiel, du concert en lui-même. Hormis ceux arrivés à la bourre, il y a surtout : les fumeurs (putain de putain, j’avais trouvé que l’interdiction était désormais bien respectée dans les salle de concerts, mais là c’était la fête du slip, bande de crétins toxicos pseudo-rebelles attardés

), et aussi ceux qui sont là par hasard, ceux qui se font chier mais qui restent, ceux qui discutent, 2-3 tarés qui dansent dans tous les sens et qui gueulent des conneries. Bref, il en faut du courage pour rester concentré sur une musique peu évidente à la base, et pour l’apprécier comme il se doit. Mais, enthousiasmé que je suis brusquement, j’y arrive à peu près. Tout particulièrement, lors de ce mini-set acoustique à 2 guitares + voix, juste inattendu et sublime (et aussi gâché par des connards qui gueulent n’importe quoi….

).
Le grand grand bonhomme de la soirée reste le guitariste, extraordinaire, mais putain, quel guitariste incroyable. C’est bien simple, je concentrais mon attention bien souvent exclusivement sur lui. D’autant plus, que quel soit l’endroit de la salle, quel que soit le titre joué, on l’entendait toujours extrêmement bien (mixé bien en avant). Mais quel jeu, pffff !!!!
Le batteur aussi était impressionant, même si il en faisait peut-être un peu trop par moment (bon, en fait, on ne peut que constater le talent indéniable de chaque musicien).
On notera également les chorégraphies toutes particulières du chanteur (un peu comme sa coiffure), ses petits pas de danse, qui semblaient comme en décalage avec la musique jouée (hormis l’aspect original des 2). Bref, il a bien bougé son petit cul !! De toute façon, visuellement, c’est ces 3 derniers cités qui concentrent l’attention, les autres ne bougeant pas beaucoup. Lights magnifiques et un grand visuel évolutif en arrière plan (des peintures).
Signalons aussi l’absence totale de communication entre le groupe et son public (ah si, une phrase, avant le dernier titre). Ca ne me gêne pas fondamentalement à la base (si c’est pour balancer les sempiternelles mêmes phrases du genre « bonsoir Paris, ça va ? »), d’autant plus que la musique s’enchaîne constamment et qu’il n’y a quasiment pas de blanc, mais ça fait tout de même un peu bizarre en y repensant.
Alors oui, certains passages calmes, ambiants, (trip expérimental interminable pourrait-on dire, mais finalement pas trop, je m’attendais à pire que ça) sont limites chiants, mais de là à discuter systématiquement, ou comme un autre, à en profiter pour sortir son portable et envoyer un texto, tout de même !!!! Si ils ne veulent que des passages énervés, il faut écouter un autre groupe….
Reste un groupe original, une musique extrêmement riche. A peu de choses près, ça aurait pu être le concert de l’année. Ca aurait pu.