Certes on n’était pas nombreux, deux fois moins qu’à la première édition, et pourtant vu la qualité des groupes, on peut dire que les absents ont eu tort.
Perso, je ne connaissais que The Atomic Bitchwax et Naam.
J’arrive dans la salle un peu tard et ne voit que deux titres de Mirror Queen.
Euh ….c’est moi ou ce groupe n’a rien à faire en toute première partie ? Ils envoient tant qu’en seulement deux titres, je me décide à aller prendre leur album au merch’. Je ne savais pas si toutes les autres compos étaient aussi inspirés que ces deux dernières mais j’ai été vite conquis. Première fois que j’achète un CD en écoutant seulement deux titres en fin de set.
Après un rapide changement, Quest For Fire débarque. Et là je comprends pourquoi Mirror Queen a été relégué en toute première partie. Dire que j’ai pris mon pied n’est pas assez fort. J’aime découvrir des groupes en live, même si ce n’est jamais évident de rentrer dans un set et d’apprécier convenablement un concert en découvrant les compositions d’un groupe qu’on ne connaît pas, mais là ça ne m’affecte pas le moins du monde, et je me laisse porter par leur zique complètement envoutante.
Ca faisait un bail que je n’avais pas découvert un groupe aussi génial sur une seule écoute live. Deuxième passage obligé au merch’ pour prendre leurs deux albums aux pochettes artistiquement réussie, bien qu’elles ne plaisent pas à tout le monde (prix très honnête : CD à 10 euros, LP à 15 euros).
Après cette baffe, j’avais très peur que NAAM plombe l’ambiance, leur musique étant plus lourde que les groupes précédents. Et de lourdeur il en a été question pour ce set, mais dans le bon sens du terme. C’est un mur sonore qui s’abat sur notre gueule avec des musiciens plus que concentrés sur leur zique et qui ont fait plus que retranscrire simplement la musique gravée sur leur album. C’est nettement plus heavy, plus violent, plus direct, et alors les morceaux prennent alors une toute autre envergure sur scène. Inattendu, mais c’est aussi bien ainsi. Le plaisir est grand et partagé, les musiciens sont à fond, le public est conquis. Bref, encore un concert génial.
Malgré tout cela, mon côté pessimiste prend le dessus. Déjà parce que les ATOMIC BITCHWAX mettent trois plombes à régler leurs instrus, à refaire un son pourtant nickel ce soir, bref, à nous briser la bonne dynamique de ce concert.
Ensuite, leur musique est nettement plus stoner rock que ses prédécesseurs, et je ne sais pas si le public était venu pour eux. Enfin parce que leur dernier album TAB 4 est axé power pop ambiant et nettement moins stoner, et que j’espère qu’ils ne joueront pas trop de titres de cet album.
Mes craintes sont justifiées lors d’un premier titre au son poussif, devant un public un peu amorphe et sceptique après les baffes prises précédemment. Mais, le son s’améliore assez vite, le trio se veut vite plus percutant, la boîte à riffs (jeu de mot inside) est alors ouverte et dégueule vite fait bien fait des plans stoner sortis d’on ne sait où tant ils sont inspirés, mais qui peuvent faire pâlir de jalousie certains shredders. Et oui, ces mecs prouvent qu’on peut aussi allier riffs groovy et rapidité… hallucinant de facilité dans leurs interprétations parfaites, je suis complètement sous le charme, et doit admettre qu’ils méritent bien leur place en tête d’affiche malgré une concurrence plus qu’élevée ce soir !
On m’a soufflé entre deux morceaux que leur nouvel album « the local fuzz » est dispo au merch’ ce soir, mais qu’il ne comprend qu’un titre instrumental de 42 minutes. Le genre d’album improbable pour un groupe de stoner rock. Le groupe va nous jouer près de 15 minutes de ce très long titre, et finira donc par me convaincre d’acheter ce dernier opus , qui fait plus que tenir la route. C’est tout simplement 42 minutes de fuzz qui défile dans les oreilles sans jamais que cela ne sonne mal. A peine peut on reprocher un mauvais enchainement à la 39ème minute, mais je pinaille. J’en reste bouche bée devant une telle performance, surtout après un TAB 4 assez décevant.
Je ressors de ce concert avec un banane sur le visage, 5 albums dans les mains, et l’envie de prolonger le plaisir en les écoutant (une bonne partie de la nuit et du lendemain) ce à peine rentré chez moi.
Putain de date qui restera longtemps gravé dans ma mémoire. La meilleure soirée concert de 2011 pour l'instant !
