Trois manches, trois archets et deux baguettes, si on ne causait pas entre mâles courtois, je dirais que je connais plus d’une cochonne qui auraient déjà lubrifié les draps. Avant qu’on ne me traite de machiste, j’aimerais me disculper d’un éventuel procès en diffamation ; ce type de prolégomènes n’est en rien en relation à la mort de Madame Marie-France Pisier… Ceux qui ont vu l’ « As des as » auront compris la référence à la « scène de la chaise », les autres je les emmerde, ils n’ont qu’à avoir une culture cinoche.
Arrivé à 20h à la Coopé, quitte à rester niveau cul : on est Pâques et mieux vaut ça qu’une crucifixion, surtout chez les juifs –par des ritals en plus, quand le mauvais goût s’y met !- On remarque un public metalleux plus « paritaire » que d’habitude. Néanmoins, des nanas aux cheveux bleus, aux cheveux verts… la camelote de la criée ne m’a pas l’air très fiable. Pas de champignons au printemps… j’ai autre chose à faire que de pisser des lames de rasoir, passons si vous le permettez au programme.
C’était Dagoba qui ouvrait. Tant pis ! Je dois admettre que je n’ai jamais accroché à un de leur CD. On m’a vendu ça comme industriel, ça avait un goût de débrayage. On, m’a vendu ça comme power-metal, ça avait un gout d’asthénie. Toutefois, en live, les gonzes savent y faire : 40 minutes très efficaces où l’entrain du groupe fait oublier l’aspect « spécial », dirons-nous, des compos. Le circle-pit ou le W-O-D étaient peut-être un peu « too-much » pour la petite salle, mais les marseillais savent se mettre le public dans leur poche via leur tonicité. Je n’ai pas plus envie qu’avant de réécouter leur discographie, mais me demande si, le 17 Juin prochain, vers 15h, je ne trainerais pas du coté d’une Mainstage à Clisson. Good point !
20h35 et Apocalyptica rentre sur scène. Là c’est l’étonnement pour le bulot que je suis. Pour les avoir vu il y a 4 ou 5 ans, dans mes souvenirs, Apocalyptica était un groupe scandinave statique, hypnotique où un batteur et quatre violoncellistes reprenaient dans la caille Metalicca ou Sepultura. Ce coté figé du groupe lui donnait tout son charme et ce n’est pas sans surprise que je vois débarquer les mêmes, mais bodybuildés, traversant la scène et jonglant avec leurs outils. Un groupe de power scandinave comme les autres en somme !
« Master of puppets », « Nothing else matters » et Grieg en rappel sont là, mais la froideur magnétique des finlandais n’est plus au rendez-vous. Quelques compos « Grace », « Sacra » demeurent très intéressantes, la présence de l’ancien Leningrad Cowboy : Tipe Johnson (« I’m not Jesus » ; « I don’t care »…) est loin de démériter mais le groupe a perdu sa singularité. 80 minutes de très bon power metal à la sauce NTS de la fin des années 90, mais pas besoin de trois violoncelles pour ça. Une gratte et une basse suffisent !
