J'ai assisté à la date clermontoise, je ne pouvais pas la rater, les concerts et les groupes de cette qualité manquant cruellement en Auvergne. Puis tout simplement parce qu'Anathema est un de mes groupes fétiches depuis 15 ans déjà.
Deuxième passage clermontois (après une première partie moyenne de Porcupine tree il y a quelques années) pour les ptis gars de Liverpool.
Ce soir, le groupe joue dans la grande salle (1000 personnes) mais comme je l'avais pressenti, nous étions à peu près 300. Dans le club de la Coopé, la salle aurait été pleine. (d'ailleurs je serai curieux de savoir qui programme tel ou tel artiste dans les salles car c'était gagné d'avance qu'il aurait peu de monde et lorsque l'on voit les autres salles françaises où le groupe joue, elles sont plus petites, le Ninkasi à Lyon la veille doit taper dans les 400/500 personnes maxi.) Bref, la salle est coupée par un rideau derrière la régie.
Peter Carlsen: il joue seul, avec sa gratte et un lampadaire

Cloverseed:groupe clermontois, évoluant dans un registre évoquant Porcupine Tree, Tool et Anathema bien entendu. Pas mal foutu dans l'ensemble , son très clair et pur, vocaux parfois déjantés faisant penser à Mike Patton.
Anathema: les rois de la soirée arrivent au bout de 10 minutes et nous balancent l'intégralité de We're here because we're here. Arrivée très sobre, le groupe est vêtu en jeans, chemise, la classe.

Le son est un peu moins précis que pour les premières parties (un comble quand même) et les aléas de cette première partie du show n'entache en rien l'enthousiasme du groupe et Vincent et ses acolytes s'en amusent, ce qui est tant mieux. Vraiment très pro comme attitude et respectueuse du public.
Le dernier opus passe très bien le cap de la scène et l'émotion de certains morceaux comme Dreaming light (une véritable perle ce morceau) est retranscrite à merveille, Vincent chante comme un dieu, c'est un délice.
Ensuite, divers morceaux des précédents albums nous sont livrés en pâture. Pèle mêle, 3 extraits de A natural disaster: Closer, Flying, A natural disaster, 2 de A fine day to exit: Pressure, Release, 3 de Judgement: Deep, le splendide One last goodbye avant lequel Vincent avoue adorer jouer ce titre en France sans pouvoir l'expliquer, et le plus inouï à mes oreilles, le non moins magnifique Parisienne moonlight: cependant, l'intensité dramatique du clavier est moins prenant que sur album.Magnifique surprise néanmoins.
Danny nous gratifiera d'une reprise pop des 70's seul à la gratte.
Le concert s'achève sur le classique mais ô combien bandant Fragile dreams sous les vivas du public.
A noter la présence de la chanteuse Lee Douglas (la soeur du batteur), qui est un membre permanent du groupe maintenant et qui retranscrit ses lignes de chant à merveille et qui offre une dimension gracieuse aux titres du groupe.
En résumé, plus de 2 heure de concert, un public en communion avec le groupe (entre deux morceaux, pas un bruit dans la salle, on entendait le plancher de la scène craquer sous les pieds de Vincent et en s'approchant de nous, il a dit: "Absolute silence").
Malgré les problèmes techniques, c'était un très bon concert mais je reste sur l'impression que m'avait laissé le groupe en 2008 au CCO de Lyon où la set-list avait la part belle à Alternative 4.
Mais c'est là chipoter, messieurs, revenez nous faire rêver dès que possible.