Alors... Remise de mon traumatisme en partie (d'y repenser mes palpitations reviennent

), je me lance...
Etait-ce la fatigue ou cet infâme sandwich de la Gare de l'Est qui perturbait mon estomac, quoiqu'il en soit ce n'est pas au top de la forme que je rejoignais la Scène Bastille. Mais bon, depuis le temps que l'on me parlait des Four Horsemen... Toute occasion est bonne pour retrouver Tangui !

Nous arrivons avec un petit quart d'heure de retard. Jusque là tout va bien.
The Four HorsemenJe remercie mes prédécesseurs d'avoir livré leur opinion. Cela m'évitera un report à la Nightmare (que je réserve pour le groupe suivant...).
Mais d'abord, revenons sur ce qui a retenu ma première attention : le bar !

Même s'il ne s'agissait pas de mon baptême concernant cette salle, et que je n'apprendrai rien à personne, ma curiosité a d'abord été attisée par ce petit tableau noir sur lequel était affiché le tarif des bouteilles d'alcool et de champagne. Hallucinant !!

Bien que connaissant ceux appliqués à la bière, je me laisse tenter par le gros calibre, en voyant de nombreux circuler dans la salle. Outch !! Premier coup de massue !! Mon teint se fait effectivement plus pâle... Ce n'était sans avoir goûté au fameux breuvage : chaud et dégueulasse...

Je rejoins donc Zoliv et m’apprête à découvrir le groupe, et là, était-ce une conspiration orchestrée par Tangui pour me faire danser tout du long, ou y avait-il un fléchage au sol qui menait du fond de la salle à la scène, mais peut-on me dire pourquoi les gens n’ont-ils cessé de se frayer leur passage entre Zoliv et moi ? Bref… Un détail.
The Four Horsemen donc. Musicalement et techniquement parlant, ça tient la route. Quelques bidouilles sur les solos, en même temps ce n’est pas comme si les originaux n’en faisaient pas en live. Un clin d’œil peut-être ou une volonté de se rapprocher au mieux des prestations scéniques de Metallica ? Je ne saurais dire. Par contre, lorsque l’on s’attaque à ces monstres, on ne peut éviter la comparaison avec Hetfield. Et c’est bien là que ça coince…

Même si physiquement il y avait plus de parenté avec Dave Mustaine que James, d’un point de vue charismatique il aurait été préférable de faire un cover de Nirvana, car nous sommes bien plus proche de Cobain qu’Hetfield. Cette prestance, cette « lourdeur », ce mastodonte était bel et bien absent, malgré l’apparente volonté du chanteur de vouloir assurer le show.
Mais bon, après discussion, j’ai compris que le groupe n’était pas à prendre au premier degré, qu’il jouait avant tout pour se faire plaisir et partager cette passion metalliquesque avec son public, et c’est très bien comme ça ! C’est largement préférable à une pâle caricature qui, de surcroît, se prendrait au sérieux. (Si, si je suis sure que ça doit exister…)
Bref, comme dit plus haut, une bonne occasion d’entendre d’autres morceaux de Metallica dans une ambiance digne des fins de discothèque de festival. L’heure m’a parue toutefois un peu longue…
BeatallicaMais qu’est-ce qu’une heure à côté de dix minutes de Beatallica ?
Avec le recul, je me souviens avoir découvert ce groupe avec la version studio de Hey Dude, et avoir été bluffée par la ressemblance vocale. Je pensais même que c’était un délire studio de Metallica avec un James bien bourré au micro. Bah non ! Ca existe vraiment !!!
Beatallica entre donc en scène avec de jolis costumes sortis du siècle dernier. Je me dis que ça risque d’être drôle. C’était avant qu’ils ne branchent les guitares et nous balancent une espèce de bouillie sonore incompréhensible à la limite du supportable. Courageuse, je me trouve un petit coin où m’assoir (le choc ayant rendu cette position nécessaire), en ayant tout de même vue sur la scène. Alors effectivement les blagounettes du chanteur font sourire, on sent une certaine empathie avec le public, on trinque à distance ce qui me rappelle au souvenir de cette bière ignoble qu’il me faut malgré tout finir. Au troisième morceau, je prétexte l’addiction pour me réfugier un moment au fumoir.
Je ne sais quelle pulsion sadomasochiste a guidé mes pas vers un retour dans la salle, mais c’est sur un Let It Be qui ferait passer Didier Super pour un virtuose du chant et de la mélodie, que je fus définitivement achevée. Le mot Horreur arrivait au paroxysme de son sens. Il me fallait fuir. Loin. Très loin. Au bar me direz-vous ? Bande de petits comiques…

Prise au piège, je réussis toutefois à m’échapper une seconde fois direction le fumoir puis la sortie, définitive !
Beatallica, j’ai vu, j’ai entendu, j’ai survécu. Mais on ne m’y reprendra plus !
