Hier, deux jours après que AC/DC eut annulé leur seconde date au même endroit, nous avions droit à la grand messe metallique au plat pays, soit les four horsemen accompagnés de Machine Head et des petits nouveaux de The Sword...
Départ de Bruxelles à 17.40 hrs, et nous voilà déjà bloqués pour 70 minutes sur le Ring (soit notre périph à nous) de la capitale, complètement saturé! Je crois que si j'avais été seul dans la caisse, je me serais petitsuissidé.

Le temps d'arriver à Anvers (50 kms), et de se taper à nouveau les bouchons aux abords du sportpaleis (17000 personnes convergeant vers un seul endroit en même temps, forcément ça fait beaucoup de monde), nous voici enfin à l'entrée de la plus grande salle de Belgique, qui accueille aussi bien des tournois de tennis, des gros concerts, ou même le "monter jam" et ses 4x4 géants! Notre Bercy en fait... Il est alors 19.45 hrs, The Sword a déjà joué, et Machine Head attque déjà "Imperium" après "Clenching the fist of dissent".
On jette rapidement un oeil sur nos places, et là nouvelle déception, 64 € pour se retrouver tout en haut des gradins, avec les câbles de lights gachant notre vue. Génial. Merci la billetterie qui ne nous permettait pas de choisir nos places!
Passé ce petit écueil qui sera finalement résolu plus tard, nouveau coup sur la tête: le son! Absolument immonde, une bouillie sans nom, on peine même à reconnaître les morceaux! A noter que la salle est encore loin d'être pleine, et que l'ambiance est un peu fraîche. Le groupe est cependant déchaîné, et on peut deviner que ça joue grave... Mais lorsque "Halo" débute, on peut juste percevoir un Broooooooooom sur lequel surnage la voix de Flynn. La batterie de Dave Mac Clain, elle, est inaudible, trop de reverb dans une salle qui en donne déjà naturellement. Inutile de dire que je n'étais pas le seul à faire la gueule. Le concert se termine donc par un "Davidian" joué dans la même confusion, à oublier...
Setlist Machine Head:
Clenching the fist of dissent
Imperium
Halo
Beautiful mourning
Descend the shades of night
Davidian
Pause bière et recherche d'une meilleure place, nous nous postons donc avec notre rasade de houblon encore plus haut, tout au dessus des gradins avec une belle vue dégagée sur la scène.
Il est alors 21 hrs lorsque l'intro de Metallica résonne dans l'hystérie totale (on a même eu droit à une hola quelques minutes avant). Le groupe traverse la foule jusqu'à la scène centrale et entame "That was just your life" boosté par un light show hallucinant, des lasers s'activant dans une frénésie incroyable. Nombre d'épileptiques ont certainement été obligés de quitter la salle à ce moment là.

Le son est à nouveau très brouillon, mais tout de même meilleur que celui de MH (vous allez me dire que c'était pas difficile). Les quatre cavaliers semblent en forme et ont envie d'en découdre, c'est une certitude.
Les lumières éclairent la salle à la fin du titre, et Metallica balance un "The end of the line" écrasant. Lars Ulrich est même plutot convaincant, ce qui est assez rare pour être signalé...
Le son s'améliore en cours de concert, et le gang de Frisco balance quelques torpilles comme "Leper messiah" et "Holier than thou", toujours aidés par un light show incroyable.
Le temps d'allumer le feu comme votre Johnny national sur "One", et on revient sur le nouvel opus avec "Broken beaten & scarred" introduit par un discours de Hettfield dédiant le titre à "tout ceux qui ont traversé et vaincu de dures épreuves, aidés par leurs amis", puis "Cyanide".
Le groupe écrase alors à nouveau la salle avec le mammouth "Sad but true", et les cercueils de la pochette de "Death magnetic" se baladant au dessus de la scène.
Petite surprise avec le très beau "Turn the page" de Bob Seger, suivi du nouveau "single" "All nightmare long" joué de façon fort convaincante. Ensuite grosse, grosse, grosse ambiance sur "Master of puppets" dont les "Master!" doivent encore résonner dans la salle à l'heure où j'écris...

Retour en arrière avec un "Fight fire with fire" dévastateur qui fait trembler les fondations du sportpaleis, et frémir les fans que nous sommes. James entame ensuite l'intro de "The day that never comes" très bien accueilli par le public, avant d'enchaîner sur le quart d'heure américain "Nothing else matters".
Le set principal se termine donc sur un surpuissant "Enter sandman" sur lequel les 17000 personnes donnent de la voix, couvrant même Hettfield sur le refrain.
Courte pause puis rappel avec "Breadfan" et "The prince", et fin du concert sur le désormais habituel "Seek & destroy", distribution de médiators (même pour Trujilo, alors qu'il joue aux doigts

En résumé, Metallica reste Metallica... Impossible de passer après une telle tempête, même avec un son moyen. Un plaisir de voir que ces gars s'amusent toujours autant sur scène, et ne cachetonnent pas. Autant les gars de Slayer (pour ne citer qu'eux) semblent assurer les dates comme ils se rendent au bureau, autant Metallica respire l'éclate et la santé. Chapeau!
Setlist Metallica:
That was just your life
The End of the line
Leper Messiah
Holier than thou
One
Broken, Beated and Scarred
Cyanide
Sad But True
Turn the page
All Nightmare Long
Master of Puppets
Fight fire with fire
The Day That Never Comes
Nothing else matters
Enter sandman
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Breadfan
The Prince
Seek and Destroy