Second passage à l'Emporium, qui est définitivement une salle qui a du style. Surtout pour ce type de concerts!
Je vais commencer par
Obiat. J'avoue que stylistiquement ce n'est pas trop mon truc. Mais il faut bien avouer que leur doom/stoner a du caractère.
Mention spécial au batteur, qui m'a impressionné avec une sacré énergie et des plans très intéressants.
Bon j'étais clairement venu pour
Funeralium, et je n'ai été aucunement déçu!!
Après leur prestation à la Cantada qui m'avait déjà pas mal impressionné, j'attendais de pied ferme cette nouvelle formation. Et force est de constater que cela permet d'étoffer en basse le son, lui donnant plus de consistance (si si, c'est possible!). Et puis, un second vocaliste permet de reproduire ce qui est fait sur album, avec tous ces cris et hurlements qui s'entrecroisent...
Le chaos démarre par un "Nearly the end" malsain et maladif au possible, instaurant de suite une ambiance pesante, insondable. Et ce n'est pas le "Transcendance 26" qui viendra égayer les esprits! En effet, c'est là qu'une transe lancinante et funèbre se met en marche. Implacable...
"Funeralium" viendra accélérer le rythme, à travers une rage latente qui monte... redescend vers l'abime... puis explose à en détruire toute âme. A mon sens, un des monuments de cette soirée.
"Let people die" viendra enfoncer le clou en terme de noirceur, sorte de rituel nihiliste.
Et pour finir, "Light crisis" viendra ponctuer cette marche funèbre en toute virtuosité... avec un solo magnifique signé par Fred... ou quand la lumière semble poindre mais aussitôt s'immoler.
En bref, Funeralium a délivré un set impressionnant de noirceur et de pesanteur. Rares sont les groupes qui sont capables d'aller aussi loin dans ce registre, et ainsi permettre une introspection des plus périlleuses. D'ailleurs, j'ai dû fermer les yeux pendant les 3/4 du concert, tellement cela m'a pris aux tripes!!
Un concert qui marque bien la différence entre Funeralium et Ataraxie en termes d'ambiances. Et je ne suis pas persuadé que tout fan d'Ataraxie saura s'y plonger.
Bref, deux entités passionnantes à recommander à tout mélomane de l'extrême...
