Mercredi 11 Juin 2008- Rockhal (Luxembourg)
Décidemment, la Rockhal –cette salle magnifique au Luxembourg- n’arrête pas de m’épater. Kataklysm, Behemoth, Pungent Stench, Avril Lavigne (cherchez l’intrus), les grands noms se bousculent au portillon. Ce soir, j’ai le choix entre la finale de la nouvelle star entre une greluche et une tête à claque, ou un match de foot qui oppose les kebabs aux chocolats. Mouais.
J’ai opté pour la venue du mastodonte Judas Priest dans nos contrées, ou plutôt chez nos voisins luxembourgeois.
D’entrée de jeu, croyez-moi que ce concert m’a calmé pour les futurs « grands » du rock ou du metal. 46€ pour…1H30 de show. De quoi faire débander vite fait bien fait.

Bref, en arrivant à la dernière chanson de la première partie, la salle est déjà bien remplie. Une demi-heure d’attente à baver devant les grattes qui défilent, et à se dire que les mammouths ont du se casser une patte vu la longueur de la pause. Et là, 21h pile, le rideau tombe et on découvre la scène : une immense toile, une batterie étincelante, et la bande à Halford débarque sur scène. Le père Rob, lui, sort de nulle part, déguisé dans une immonde cape dorée, canne à la main, et capuche sur la tête.
Z’avez pas pigé, c’est conceptuel ! Ben oui, le nouvel album en date s’appelle « Nostradamus », d’où sa grosse tête posée en toile de fond. Le morceau n’est pas non plus le plus accrocheur (comptez par sur moi pour le citer, je ne connais pas du tout le dernier skeud à part « Messenger » ou quelque chose du genre, horriblement long et chiant). Ca me rappelle quand Maiden débutait par le mollasson « Wildest Dreams »…
Mais très vite, va falloir s’accrocher pour suivre l’enchaînement de hits. Le meilleur ? Le cultissime « Breaking The Law » en 3e position, où tout le monde chante à s’en décrocher les mâchoires. « Sinner » sur lequel papy Halford nous pousse ses cris suraigus, « Eat Me Alive », « Exciter ». Et le meilleur : « Painkiller » tout bonnement superbe, qui fait chanter tout le monde. Sauf avec la montée dans les aigus, on se la joue tout de suite moins !
L’habituelle venue en Harley Davidson sur scène fait bien sûr son petit effet. Un petit moment de répit où Halford peut (enfin) se reposer. Parce que mine de rien, même si il a la classe pour son âge, on sent quand même que la soixantaine approche ! Pour les morceaux du dernier album, il joue son rôle de Nostradamus à merveille avec sa canne. M’est avis que ça ne le dérange pas tant que ça haha ! Mais rien à dire, il assure vraiment.
Tout comme le batteur Scott Travis, certes plus jeune, mais qui s’amuse comme un gosse à lancer sa baguette à deux mètres de sa tête et à la rattraper…pendant qu’il joue ! Le seul qui ne soit pas fripé comme mamie.
Et puis, après un milliard d’années sur scène, on ne ressent aucune lassitude. Ok on nous balance les clins d’œil et les « toi toi toi jt’ai weconnu boy » tout téléphonés, mais bordel ça transpire la passion à travers les morceaux et les mimiques. Le leader s’amuse à faire chanter tout le monde, s’assoit sur la baffle et tend son micro (bon oui, faut aussi se reposer pour le rappel), et ça bouge, ça sourit carrément plus que certains groupes de jeunes minets de 20ans qui s’imaginent déjà être les maîtres du metal…
Un « rappel » pour finir le concert. Si on peut appeler ça rappel bien sûr. 1H30 pile poil, on reprend son sonotone et on rentre retrouver ses charentaises. Tout le monde beugle comme des veaux, mais rien à faire, les Anglais ne reviendront pas. Arrière goût de déception quand même, quand on sait le prix de la place, ça peut faire mal au cul. Mais bon, quand on voit ce que nous a pondu l’Angleterre entre Maiden, Sabbath, Priest, Led Zep’ et Trivium (non je déconne), on va pas pousser la gueulante. Surtout avec un tel concert.

PS : un immeeeeeeeeense salut aux QI de moules qui n’ont toujours pas compris l’interdiction de fumer 6 mois après, à vous souffler la fumée dans la gueule. Ou à l’espèce de tantouze et son blouson Matrix de 2M10 qui se fout devant ta gueule, alors qu’il tape des SMS pendant tout le set.
C’est beau les micros bulbes.
AUREL
