Blindsight + Caliban + MACHINE HEAD
Mercredi 30 Mai 2007 L’Atelier (Luxembourg)
Machine Head en concert gratuit… Vous y croyez vous ? Non, tant mieux parce que ce soir c’était payant ahah. Mais quand on a la chance d’avoir un frère qui bosse chez Bofferding, on a le droit d’entrer dans la salle sans tickets, ni rien, bref tout gratos’ et quel pied de pouvoir se la vanter pour une fois.
Bref, parce que ce soir c’est pas payant pour nous et qu’en plus le métalcore mou du gland de Blindsight et Caliban ne nous intéresse pas, nous arrivons les mains dans les poches au Luxembourg. Naviguant dans les ruelles glauques et bourrées de putes, il est difficile de trouver une place parmi les collants, les jupes ras-la-touffe et les strings qui dépassent de nos amies péripatéticiennes. En essayant de ne pas se faire accoster avec un ‘’t’es intéressé mon chou ?’’, nous nous hâtons vers l’étuve :
L’ATELIER.
Une bonne 300aine de personnes est déjà présente, et après quelques balances, c’est Dave Mc Clain qui foule en premier les planches. La troupe de Machine Head arrive, j’ai la zigounette en feu. Les ayant déjà vus en 2003 en première partie de Slayer, il me fallait un concert complet pour me rendre des capacités du groupe.
Et bon dieu quelles capacités ! L’intro résonne et c’est
« Clenching The Fists of Descent » qui explose à notre face. Le son est très mauvais, brouillon, basse en premier plan, le tout sonne bien bordélique et gâche les subtilités du morceau. Mais problème vite réglé quelques secondes après.
Doublet gagnant, après le nouveau morceau, on passe aux choses sérieuses avec un «
Imperium » de toute beauté. Là je ne pourrais être objectif puisque j’adore cette chanson. Tout est éructé avec rage, le public chante et mange dans la main de Rob Flynn. Le riff bien thrashy en plein milieu de chanson provoque un circle pit de folie ! On avoisine désormais les 50 degrés !
Etonnamment, on a droit à l’assez calme
« Now I Lay Thee Down » qui permet au public de reprendre (déjà) son souffle. La foule scande le refrain, tout est déjà mémorisé alors que l’album n’est sorti que récemment. Beau, sans être indispensable peut-être !
Et puis le reste… Ah le reste : une déflagration, une avalanche de hits et de putains de morceaux qui nous font penser que Machine Head a quand même écrit de sacrées perles métalliques !
« Old », « Ten Ton Hammer » pour les plus vieux,
« Bulldozer », « The Blood, The Sweat, The Tears » pour les morceaux des soi-disant albums qui ont fait un flop. Et bien entendu, les petits nouveaux, les bébés de la bande à Flynn : purs hymnes thrash à souhait, avec des solis littéralement monstrueux, joués à la perfection. Ainsi, Rob dédicace «
Aesthetic Of Hate » à la mort du regretté Dimebag, main sur le cœur et déversant alors un paquet de haine.
C’est simple : la puissance que dégage le groupe est hallucinante. Carré, juste, en pleine forme, c’est un Robb Flynn heureux qui emmène à lui seul la formation. Et bon dieu que ça fait du bien de voir aussi bien Adam que Phil chanter en voix claires sur certains morceaux.
Quand «
Take My Scars »explose à la gueule de tous, non seulement je bande (ahah) mais c’est aussi 300 personnes qui se mettent à jumper, hurler et headbanguer comme des dingues. Et vas y que je te balance un circle pit à tout va ! Superbe, moment le plus intense à mon humble avis.
Le rappel sonne… C’est bien entendu
« Descent The Shades Of Night » qui fait vibrer la salle en premier. Le frontman trône avec sa gratte électro-acoustique, remerciant sans cesse le ‘’Louxembouw’’et le solo fait frisonner. Phil Demmel se débrouille à la perfection ! Ah il en aura apporté de la fraîcheur dans le jeu !!!
Et enfin, moment fatidique, «
Davidian » qui commence par un Robb Flynn qui vocifère
Let Freedom Ring with a Shotgun blaaaaaaaaaaaast ! Le riff ultra connu du métal éclabousse la salle, avant de plonger pour l’Enfer et un final apocalyptique.
Superbe & gigantesque !
Un groupe qui n’a pu à prouver ses capacités scéniques puisqu’on sent le tout archi rôdé. Un groupe qui communique avec son public et qui prouve qu’il est content d’être là. Un groupe qui nous prouve aussi à quel point ils maîtrisent basse, batterie, chant et guitare. Tout est parfait, un show brutal et intense , le premier de la tournée Européenne.
ENCORE !
