Soirée un peu spéciale que cette date du samedi 3 Février. Soirée spéciale pour plusieurs raisons. Tout d’abord, SUN GOD MOTEL, groupe « all star » Lyonnais regroupant deux ex Blues Blutcher Club, la violoniste Agathe Max, un ancien Cold Within et également membre de Lost Boys et un intervenant d’Abronzius & Overmars, fera une de ses premières apparitions scénique.
Soirée spéciale aussi car le label avant-gardiste et expérimental Appease Me… (fondé par les terroristes psychiques & sonores de Blut Aus Nord) sera représenté par deux de ses formations, COMITY & OVERMARS.
Et pour finir, soirée spéciale car un mois avant d’entrer en studio, OVERMARS présentera live son prochain dique, Born Again, composé d’un morceau fleuve de 40min.
SUN GOD MOTEL aura la lourde tâche d’ouvrir la soirée… et de présenter une musique inclassable. Entre blues crasseux, folk désespérée, noise abrasive et drone plombé, les cinq de SUN GOD MOTEL offrent un univers très cinématographique où la voix rocailleuse de Navette vient supporter une formation guitare, batterie, violon et électronique. Malgré la multitude d’influences, SUN GOD MOTEL offre une musique cohérente, qui ne perd pas en digressions inutiles. A découvrir !
Sur Lyon, OVERMARS n’est plus à présenter. Deux ans après Affliction, Endocrine… Vertigo (Appease Me… / Season Of Mist), le combo à géométrie variable reprend les chemins du studio pour enregistrer Born Again, morceau fleuve d’une quarantaine de minutes. Toujours aussi lourde, la musique d’OVERMARS explore ici des horizons allant de la dark folk au black metal en y incorporant une grosse dose de noise et de doom. Le groupe se permet quelques incursions électroniques. Mais que les amateurs de guitares pesantes et basse vrombissantes se rassurent, ces dernières sont toujours très présentes.
« Overmars investi petit à petit les lieux et nous prépare un de leurs meilleurs concerts qui m’est été donné de voir les concernant. On apprendra durant le show que cette soirée est un peu particulière pour eux puisque cinq années les séparent de leurs premiers balbutiements. Happy Birthday Overmars ! Pour la peine, c’est l’apocalypse en directe et tout de suite dans la gueule que nos lyonnais nous balancent. Son herculéen, accrocheur, clair et précis pour un show de plus d’une heure (sans compter un rappel surchauffé !). On sent les heures de travail, de route, les litres de sueur déversée, depuis ces dernières années. Le show est des plus carrés, chacun bien en place et près à distiller cette ambiance si rageuse, si glauque qui vous emporte au cœur d’une transe au plus près de vos peurs. Rhââ vos nuits de cauchemars sont encore bien roses en comparaison de cette noirceur qui envahit le public et ses esprits. Le fauve est lâché ! Xavier exulte, éructe, pendant que des images d’apocalypse, de démolition et autres erreurs de la nature nous hypnotisent. Vraiment troublantes ces images. (Eklektik) »
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Overmars - This is rape
Les Parisiens de COMITY ont une revanche à prendre sur leur dernier concert à Lyon, il y a de ça 4 ans. Déjà, ils ont un nouveau disque à défendre, As Everything Is A Tragedy (Appease Me…/ Season Of Mist), morceau fleuve de près d’une heure, divisé en 99 pistes sur l’album ( ! ! !) et quatre mouvements en live. Avec ce disque, COMITY est allé encore plus loin qu’auparavant, mélangeant metal chaotique, technique et alambiqués, noise furieuse, sludge crasseux et black metal rugueux.
« A la fois chef de file francilien et quasi précurseur de ce qu’on appelle désormais la nouvelle et singulière scène française affiliée post/sludge/métal/bizarroïde core, COMITY reprend du service plus de trois ans après un premier album, à mon goût, pas suffisamment plébiscité par les médias hexagonaux.
Un petit changement de line-up plus tard et un nouveau deal en poche chez Appease me et revoilà donc notre quintet perturbé pour un second album destiné aux plus auditivement sportifs d’entre vous. Car avant d’aller plus loin dans cette analyse, je me dois de préciser que « …as everything is a tragedy » est un ovni qui nécessite une certaine prédisposition autant psychologique que physique pour être écouté d’une seule traite sans provoquer une saturation auditive, une migraine ou tout simplement vous foutre le moral dans les chaussettes. Jugez plutôt: 55 minutes de musique déstructurée et d’une brutalité extrême, découpée en 99 plages exsangues de tout repère. 99 plages et pourtant pas un titre ou plutôt un seul et unique « …as everything is a tragedy » pour résumer cette longue plainte désarticulée.
Fidèle à sa démarche conceptuelle, COMITY tyrannise une nouvelle fois notre attention par un disque se référant plus à la douleur, à la dépression qu’à la musique. Jamais le style de COMITY n’a été plus chaotique, plus complexe, plus expérimental, plus calculé. C’est un peu comme si le groupe avait médité chaque note, chaque coït d’accords, chaque haïku musical pour les lier dans une tourmente de désespoir. Il semble bien que la spontanéité n’ait pas sa place dans cet univers encore non balisé […] (vs-webzine) »
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