THE DEEP END @ New Morning (11 mars 2014)
Publié : mer. mars 12, 2014 11:02 am
C'est, il faut bien le dire, un assassinat en règle qui a eu lieu ce mardi au New Morning, club plutôt habitué à accueillir des formations de jazz. Le dilemme de la soirée était : Manowhair-metal (Steel Panther) ou hard australien (The Deep End). Ayant déjà vu les premiers et craignant la répétition, j'ai choisi le saut dans l'inconnu. Enfin, l'inconnu, pas tant que ça, les références étant assez évidentes : Rose Tattoo, ACDC, Airbourne (ajoutons un gratteux avec un t-shirt Van Halen, Cold Chisel pour le batteur).
L'affluence était limitée, peut-être cent personnes. On se dit que le combo devra aller au charbon pour convaincre. Mais rien qu'à la façon d'entrer en scène, à la fois avec décontraction et envie d'en découdre, sollicitant déjà le public, on se dit qu'on va peut-être éviter l'ambiance "nous ne sommes pas nombreux mais faisons comme si nous nous amusions alors qu'on se fait chier comme des rats morts".
Un mot sur le look : pas de look, ou quasi. Vous pourriez coller les deux gratteux et le bassiste dans Airbourne sans que personne ne s'aperçoive de la supercherie, d'ailleurs ça mouline autant. Le batteur est un épais barbu qui irait à ravir dans un groupe de stoner-doom, et frappe avec cette délicatesse qui fait qu'on est content de ne pas s'être réincarné en peau de fût. Le chanteur est un grand morceau de barbaque musclée, blond, aux faux airs de Sebastian Bach, et passe sans problème de la voix éraillée à des choses plus chaudes (beaucoup plus varié que, pour rester chez les Australiens, Koritni ou Joel O'Keeffe). Le tout peut aussi faire penser à American Dog et, bien sûr, The Angels.
Les mecs s'éclatent vraiment sur la petite scène, déconnent avec le public. Le bassiste parvient à casser deux cordes dès le premier morceau, file chercher son instrument de remplacement dans les loges, revient, fait encore quatre morceaux, pouf, son instrument rend l'âme, il faut aller en urgence à la recherche du bassiste de la première partie (dont j'ai oublié le nom, pour être honnête) dans un troquet du coin... et tout ça sans stress, les autres improvisent pendant ce temps-là.
Au-delà de ces détails assez anecdotiques finalement, il y a surtout de solides chansons, des riffs qui ont du acédéchien (humf, désolé), bref, l'impression de ne pas entendre un énième groupe de hard traumatisé par les frères Young mais incapable de s'en détacher. C'est rock, intense, mais pas bas du front. La sono d'excellente qualité mettait aussi tous les atouts dans les mains de The Deep End.
La mayonnaise a pris dès le début. Pourtant il était évident qu'une bonne partie du public ne connaissait le groupe que de nom (pour ma part je n'avais écouté l'album que sur mon ordi, et lu une interview et la chro de leur premier album, Cop This, dans un mag). Puis l'ambiance est montée tout au long du show, pour finir comme si nous étions dans une grande salle blindée. Quand je jetais un coup d'oeil derrière moi, ça faisait tout drôle ces rangs clairsemés, comme si l'image ne correspondait pas au son. En revanche, sur scène, pas de problème, tout était raccord, ça transpirait dur, et toujours avec implication maximum. Ayant un seul album à sa disposition, The Deep End a arrosé sa prestations de quelques reprises bien senties (bien sûr Bad Boys don't play rock'n'roll de Rose Tattoo, If you want blood d'ACDC, Rock and Roll de Led Zeppelin, mais aussi un tube pop -dont le titre m'échappe- réarrangé sauce alligator, du plus bel effet).
Le groupe avait l'air absolument ravi à la fin du set, je ne crois pas que c'était pour la galerie. Et les commentaires que j'ai entendus au sortir de la salle allaient tous dans le même sens : la grosse, très grosse claque.
http://www.thedeependrock.com/
http://thedeependrock.bandcamp.com/
L'affluence était limitée, peut-être cent personnes. On se dit que le combo devra aller au charbon pour convaincre. Mais rien qu'à la façon d'entrer en scène, à la fois avec décontraction et envie d'en découdre, sollicitant déjà le public, on se dit qu'on va peut-être éviter l'ambiance "nous ne sommes pas nombreux mais faisons comme si nous nous amusions alors qu'on se fait chier comme des rats morts".
Un mot sur le look : pas de look, ou quasi. Vous pourriez coller les deux gratteux et le bassiste dans Airbourne sans que personne ne s'aperçoive de la supercherie, d'ailleurs ça mouline autant. Le batteur est un épais barbu qui irait à ravir dans un groupe de stoner-doom, et frappe avec cette délicatesse qui fait qu'on est content de ne pas s'être réincarné en peau de fût. Le chanteur est un grand morceau de barbaque musclée, blond, aux faux airs de Sebastian Bach, et passe sans problème de la voix éraillée à des choses plus chaudes (beaucoup plus varié que, pour rester chez les Australiens, Koritni ou Joel O'Keeffe). Le tout peut aussi faire penser à American Dog et, bien sûr, The Angels.
Les mecs s'éclatent vraiment sur la petite scène, déconnent avec le public. Le bassiste parvient à casser deux cordes dès le premier morceau, file chercher son instrument de remplacement dans les loges, revient, fait encore quatre morceaux, pouf, son instrument rend l'âme, il faut aller en urgence à la recherche du bassiste de la première partie (dont j'ai oublié le nom, pour être honnête) dans un troquet du coin... et tout ça sans stress, les autres improvisent pendant ce temps-là.
Au-delà de ces détails assez anecdotiques finalement, il y a surtout de solides chansons, des riffs qui ont du acédéchien (humf, désolé), bref, l'impression de ne pas entendre un énième groupe de hard traumatisé par les frères Young mais incapable de s'en détacher. C'est rock, intense, mais pas bas du front. La sono d'excellente qualité mettait aussi tous les atouts dans les mains de The Deep End.
La mayonnaise a pris dès le début. Pourtant il était évident qu'une bonne partie du public ne connaissait le groupe que de nom (pour ma part je n'avais écouté l'album que sur mon ordi, et lu une interview et la chro de leur premier album, Cop This, dans un mag). Puis l'ambiance est montée tout au long du show, pour finir comme si nous étions dans une grande salle blindée. Quand je jetais un coup d'oeil derrière moi, ça faisait tout drôle ces rangs clairsemés, comme si l'image ne correspondait pas au son. En revanche, sur scène, pas de problème, tout était raccord, ça transpirait dur, et toujours avec implication maximum. Ayant un seul album à sa disposition, The Deep End a arrosé sa prestations de quelques reprises bien senties (bien sûr Bad Boys don't play rock'n'roll de Rose Tattoo, If you want blood d'ACDC, Rock and Roll de Led Zeppelin, mais aussi un tube pop -dont le titre m'échappe- réarrangé sauce alligator, du plus bel effet).
Le groupe avait l'air absolument ravi à la fin du set, je ne crois pas que c'était pour la galerie. Et les commentaires que j'ai entendus au sortir de la salle allaient tous dans le même sens : la grosse, très grosse claque.
http://www.thedeependrock.com/
http://thedeependrock.bandcamp.com/
le titre pop c'est "what's up ?" de 4 non blondes
.
