The Sisters of Mercy (Coopé de Mai, Clermont Fd) le 29/11/11
Publié : jeu. déc. 15, 2011 2:52 pm
On dira que la soirée a commencé de manière élégante : un morceau de merde collé depuis la crise du canal de Suez sur la cuvette des chiottes d’un bistrot. Avec mes ulcères stomacaux et ma vésicule en friche, j’ai juste à pisser dessus pour que ne disparaisse le résidu. Canard WC et Cyanure Inc. peuvent s’aligner ! Mais ce sont ce genre de vicissitudes du corps humain qui nous rappellent à l’ordre.
En effet, depuis 2h on écoutait les jérémiades d’un charmant patron de PME qui nous expliquait son mystère devant le boycott des ouvriers Michelin face à sa formule de midi : 15€ sans le picrate. Nom de Dieu, c’est 20h30, l’heure annoncée sur le ticket du début du show. On se dit qu’avec Sisters of Mercy, la salle sera bondée et que même l’idée de pouvoir y rentrer, on peut déjà se l’accrocher où je pense… Tant pis, une fois de plus on écoutera le concert du comptoir.
Un peu dépités de constater que notre poujadisme primaire nous ait entrainé, une fois encore, à foirer la soirée, on en profite pour becter un mauvais sandwich après, sans s’être lavé les mains, avoir uriné sur la façade de l’école de commerce privée. On arrive à la Coopé à moins dix.
Et là c’est la grande surprise… non seulement ce n’est pas commencé, mais on se retrouve à 22 dans la grande salle. Le vigile m’explique que sur 1600 possibles c’est 200 places qui sont parties. Crise ou pas, quand on voit ce qui remplit habituellement le Zénith… On va faire avec ce qu’on a ; car comme le disait si bien John Wilkes Booth, c’est pas la quantité qui compte !
Il y a même une première partie. A ce rythme là, ils vont bientôt être plus sur la scène que dans le public. Ca va, ils sont que deux, ouf ! Un gratteux rockabilly et un hocheur de platine. Boris Shot Kewitz qu’ils s’appellent. C’est loin d’être désagréable, mais dans une salle vide qui six mois plus tôt voyait un Brian Setzer volcanique devant 1500 personnes, les jeunes loups du rock’n’roll samplé ont beaucoup de mal à réchauffer l’ambiance. Affalé devant la barrière, le public va à tour de rôle chercher une bière ou téléphoner à bobonne. C’qui fait qu’en ré-entrant dans la salle, plus personne sait s’il faut applaudir, si le morceau commence ou se termine… A revoir dans de meilleures conditions !
Moins d’une heure plus tard, c’est une fosse à moitié pleine qui accueille les premiers fumigènes. La légende rentre en scène devant un peu moins de 200 die hard fans. Le brouillard pyrotechnique aidant surement les zikos à oublier le carnage commercial, SoM enchaine un show hypnotique d’1h40. « Ribbons », « Alice », « Marian », « Dominion », c’est pas moins de 22 morceaux qui seront joués avec deux rappels pour finir par le classique du groupe « Temple of love ». Durant le set, les gens arrivent, repartent… ont les yeux qui brulent en raison de la pyro prévue pour l’organisme de 1000 personnes et non 250 gonzes. Les deux guitaristes actuels sont quant à eux très en forme, malheureusement, comme ça devait être la « soirée de la lose » sur tous les plans, il aura fallu attendre 40 minutes pour que la technique nous permette d’entendre la voix d’Eldritch, inaudible jusqu’alors.
Pour les 30 ans d’un groupe sans qui les musiques industrielles et « batcave » ne seraient pas ce qu’elles sont - sans qui les Rammstein ou NIN n’existeraient peut-être pas - on pouvait faire un effort. Et c’est pas le fut’ moulant des deux ou trois jolies post-adolescentes gothiques qui feront oublier qu’on est sans doute passé à coté de quelque chose de grandiose.
En effet, depuis 2h on écoutait les jérémiades d’un charmant patron de PME qui nous expliquait son mystère devant le boycott des ouvriers Michelin face à sa formule de midi : 15€ sans le picrate. Nom de Dieu, c’est 20h30, l’heure annoncée sur le ticket du début du show. On se dit qu’avec Sisters of Mercy, la salle sera bondée et que même l’idée de pouvoir y rentrer, on peut déjà se l’accrocher où je pense… Tant pis, une fois de plus on écoutera le concert du comptoir.
Un peu dépités de constater que notre poujadisme primaire nous ait entrainé, une fois encore, à foirer la soirée, on en profite pour becter un mauvais sandwich après, sans s’être lavé les mains, avoir uriné sur la façade de l’école de commerce privée. On arrive à la Coopé à moins dix.
Et là c’est la grande surprise… non seulement ce n’est pas commencé, mais on se retrouve à 22 dans la grande salle. Le vigile m’explique que sur 1600 possibles c’est 200 places qui sont parties. Crise ou pas, quand on voit ce qui remplit habituellement le Zénith… On va faire avec ce qu’on a ; car comme le disait si bien John Wilkes Booth, c’est pas la quantité qui compte !
Il y a même une première partie. A ce rythme là, ils vont bientôt être plus sur la scène que dans le public. Ca va, ils sont que deux, ouf ! Un gratteux rockabilly et un hocheur de platine. Boris Shot Kewitz qu’ils s’appellent. C’est loin d’être désagréable, mais dans une salle vide qui six mois plus tôt voyait un Brian Setzer volcanique devant 1500 personnes, les jeunes loups du rock’n’roll samplé ont beaucoup de mal à réchauffer l’ambiance. Affalé devant la barrière, le public va à tour de rôle chercher une bière ou téléphoner à bobonne. C’qui fait qu’en ré-entrant dans la salle, plus personne sait s’il faut applaudir, si le morceau commence ou se termine… A revoir dans de meilleures conditions !
Moins d’une heure plus tard, c’est une fosse à moitié pleine qui accueille les premiers fumigènes. La légende rentre en scène devant un peu moins de 200 die hard fans. Le brouillard pyrotechnique aidant surement les zikos à oublier le carnage commercial, SoM enchaine un show hypnotique d’1h40. « Ribbons », « Alice », « Marian », « Dominion », c’est pas moins de 22 morceaux qui seront joués avec deux rappels pour finir par le classique du groupe « Temple of love ». Durant le set, les gens arrivent, repartent… ont les yeux qui brulent en raison de la pyro prévue pour l’organisme de 1000 personnes et non 250 gonzes. Les deux guitaristes actuels sont quant à eux très en forme, malheureusement, comme ça devait être la « soirée de la lose » sur tous les plans, il aura fallu attendre 40 minutes pour que la technique nous permette d’entendre la voix d’Eldritch, inaudible jusqu’alors.
Pour les 30 ans d’un groupe sans qui les musiques industrielles et « batcave » ne seraient pas ce qu’elles sont - sans qui les Rammstein ou NIN n’existeraient peut-être pas - on pouvait faire un effort. Et c’est pas le fut’ moulant des deux ou trois jolies post-adolescentes gothiques qui feront oublier qu’on est sans doute passé à coté de quelque chose de grandiose.