De retour en notre bonne vieille région parisienne, avec son cortège de bouchons et de grisaille, mais aussi ses multiples concerts aux quatre coins de la région!
La reprise était donc une reprise en douceur, s'agissant de nos bons vieux rockers français...
Je dis rocker, je dis rocker ... à une époque j'aurais probablement parlé de métal... à l'époque de ce premier concert des frenchies il y a déjà plus de quinze ans.
Autre temps, autre musique.
Loin des sonorités "rock musclé" du premier ou encore "avant gardiste" du second opus, le groupe depuis sa reformation en version épurée officie de plus en plus dans le rock, le petit dernier en date s'orientant même vers de l'électro pop.
Néanmoins, ayant un groupe de potes "à cheval entre rock et métal" à initier aux joies des concerts, je décidais d'organiser cette sortie de classe de début d'année aux cuizines.
L'occasion pour moi de découvrir cette salle que je ne connaissais que de nom.
La salle mérite bien sa réputation.
Certes elle est loin (en grande couronne), certes elle n'est pas à côté de la gare (contrairement par exemple à l'empreinte), mais le personnel y est accueillant, le bar bien foutu, avec de nombreux divans et sièges pour s'affaler lamentablement autour de boissons aux tarifs doux et la salle originale.
Loin de la MJC classique rectangulaire et aussi plate qu'un mannequin, les cuizines empreintent des formes que ne renierait pas Russ Meyer...
La salle est assez petite et en paliers : une première zone devant la scène qui fait office de pit, suivie d'une série de marches qui met le palier suivant quasiment à hauteur de scène (on y retrouve les ingés ) puis un dernier palier au fond (où la visibilité est plus restreinte si on est petit).
A noter également la présence d'un balcon, qui tient plus d'une passerelle mais qui est réservé aux titulaires de pass (traduire aux photographes).
Suite à une erreur de départementale (bordel c'est quoi toutes ces routes qui ont le numéro ... faut lire aussi les petites lettres maintenant ? :p), j'arrive bien après le reste de mes camarades.
La première partie a déjà débutée.
Il s'agit des français d'Orchester que je ne connais absolument pas.
Première constation la salle est remplie comme un oeuf ... En se faufilant j'arrive à trouver un petit coin au fond où un peu de fraicheur me parvient de l'extérieur.
Orchester est un groupe qui mélange pas mal d'influences, à l'image des zikos présents sur scène : outre un combo rock classique, on retrouve une violoniste et un violoncelliste.
Les compos très variées passent plus ou moins bien.
J'ai bien aimé les morceaux les plus calmes, presque ambients, où la voix de Faustine fonctionne à merveille et souligne parfaitement les cordes.
Les morceaux les plus rocks, qui tendent parfois vers le néo passent plus difficilement et le chant est plus à la peine en mode hurlé.
Reste l'attitude un peu "too much" de la chanteuse qui nous assène un look néo-fusion-rap avec une mono-expression hallucinée assez décalée avec le reste du combo.
Quoi qu'il en soit, le groupe finissant sur un très bon titre, la prestation reste plutôt positive.
Première surprise, le départ du groupe entraîne le départ des 3/4 de la salle...
Migration vers le bar, me dis-je tout en me faufilant tranquilement au premier rang ?
Que nenni ... il semble qu'Orchester est amené beaucoup de monde avec lui ... et qu'une partie notable de ce monde partira également avec lui.
Pour le coup, la salle est nettement moins remplie pour la tête d'affiche (entre la moitié et les deux tiers).
C'est donc au tour de No One is Innocent d'entrer en scène. Tiens, c'est leur ancien gratteux qui tient la barre ce soir ...
La setlist est assez classique pour qui a vu le groupe ces dernières années.
On y retrouve quelques vieilleries, presque systématiquement réarrangées (trop rarement à mon goût) où le synthé tient la dragée haute aux grattes.
La chanson "Henry serial Killer" qui faisait partie des rares miraculées à ne pas avoir subi le scalpel a malheureusement disparue de la setlist.
Le groupe est énergique sur scène, mais ca fait partie du contrat quand on paye pour voir No One
Le son tire trop dans les basses et pour le coup seuls les titres récents passent bien le cap.
On s'en rend compte en particulier au moment du rappel, puisqu'il est composé essentiellement de titres du ptit dernier "drugs".
Pour le coup on se croirait presque en discothèque avec une ambiance electro marquée mais pas désagrable...
Le final, sur le titre homonyme de la tournée, verra un duo avec Faustine.
Le groupe invitant le public à monter sur scène pour cet ultime morceau, on aura droit au premier slam sur scène ^^
Evidemment, tout ca nous laisse loin, très loin des débuts du groupe, dont la seule constante restera le discours démago-contestato-gauchisant de son unique rescapé.
Au final une soirée gentillette, où on aura passé un bon moment selon ce qu'on y cherchait.
Une reprise en douceur quoi ^^
Merci aux Cuizines pour le pass photo
(Photos par Bboo)