La grande question est – est-ce que le Nouveau Casino est blindé ou pas ? Car si c’est blindé – on sera mal, si c’est vide – l’orga sera mal. Et pour mon plus grand plaisir j’ai trouvé la salle remplie juste ce qu’il faut !
Arrivée en plein set de DEFILED je ne pourrais pas dire grand-chose au sujet du premier groupe DEEP IN HATE. J’aime vraiment pas rater les premières parties mais parfois on a pas le choix, surtout en semaine.
Donc je découvre en même temps que DEFILED viennent du pays du soleil levant. Sacré chemin quand même. Rien pour le respect pour ce genre de déplacements le groupe mérite l’écoute attentionnée. Mais en prime ils s’avèrent d’être très bons et efficaces ! Leur death bourrin et qui n’est pas sans rappeler les bucherons de Krisiun (la sensualité brésilienne en moins tout de même) n’a vraiment pas du mal à passer et à débloquer les cervicaux en peu crispés par la journée de travaille devant le PC. Les mélodies accrocheuses (mais si je vous assure – il y en a eu !) et le style de jeu déchainé font une très bonne impression bien que le public reste statique, sans doute pour les règles de politesse à la japonaise qui exige une certaine retenu dans l’expression des émotions.
Je chopperai le CD des samouraïs juste après le set – heureusement qu’ils avaient prévu le mini-stand tenu par eux même bien qu’un peu trop modeste par rapport aux étalages d’Obscura. Les gars ont l’air d’être sympas et n’arrête pas de balancer les blagues en japonais au sujet du gars qui me vend le CD. Par malchance (ou par chance) je comprends que dalle en japonais car à mon avis la nature des blagues risquait d’être plus crue que le mode de cuisson du poisson pour les sashimis.
BENEATH THE MASSACRE – déjà le nom laisse imaginer le topo. Le nombre de casquettes présentes dans la salle confirme mes craintes. Alors que dire – c’est très bien foutu et magnifiquement bien exécuté avec les solos et les folies asynchrones dans tous les sens, les musiciens sont à fond et le chanteur « tue sa race ». Mais ça reste toujours pas ma came. Je m’ennuie en attendant la fin.
OBSCURA ou la reformation de Massacra.
Vous excitez pas – ça serait trop beau. Ma comparaison n’est pas en honneur du groupe mythique mais l’étymologie du nom va bien avec ce qui suit. J’exagère un peu – ce n’était pas l’échec total, c’était bien même en quelques sorte mais il y a à redire…
Déjà ils commencent avec du sacré retard. Mais bon, pas grave – je préfère qu’ils prennent du temps pour tout régler, bien qu’on puisse déjà dire bye-bye au rappel. Je me place près des planches pour mieux voir et là il y a un bins – où sont les guitares ???!!!!! Obscura sans guitares - non mais ! Changement de coté arrange l'histoire des guitares mais le son est toujours déséquilibré. Au final les meilleurs places du point de vue son restent celle qui sont les pires pour la visibilité – tout au fond. Mais comme dit précédemment, la salle n’étant pas blindée, il n’y a pas trop de problèmes pour trouver les espaces entre les têtes qui dépassent.
Mais même à partir de la place plus au moins optimale, le son, étant bon pour n’importe quel autre groupe, restait toujours médiocre pour Obscura. Car Obscura est un des rares groupes qui exige le son parfait pour que ça ne ressemble pas au ramassage des bacs à verre samedi matin à 7h. Et bien le son excellent n’était pas au rendez-vous. On attendait plus au moins tout mais la batterie était trop présente pour pouvoir apprécier les subtilités du jeu. D’ailleurs je vais me faire tabasser par la horde des fans déchainés qui secouaient la fosse pendant tout le set, mais même mis à part les problèmes du son, le jeu des musiciens n’était pas parfait. Certains passages se faisaient « manger » et ressemblaient à rien. Ce n’était pas souvent mais ça choque venant d’eux.
Et puisqu'on n’est pas content, on remarque du coup les autres défauts de la prestation comme le statisme du groupe sur scène avec les musiciens accroupis sur les instruments avec 50 doigts qui tâtonnent la manche. Comment ça ils n’ont que 10 chacun ?
Bref, ça fait deuxième fois que je les vois et toujours pas contente. Je les préfère toujours sur le CD.
Dès le début du set de HATE ETERNAL la salle commence à se vider. La musique un peu linéaire du groupe n’est portant pas aussi plate que cela mais il faut bien se concentrer pour distinguer les subtilités. Etant un peu déçue par Obscura je suis pas vraiment motivée pour cet exercice. D’ailleurs, pour info, on les entendait mieux, ces subtilités, à partir des chiottes car la porte tamisait le plus gros des blasts. Mais ne souhaitant pas passer le reste de la soirée accrochée au robinet, je préfère partir à mi-parcours du groupe.
Globalement un bon concert avec la découverte de DEFILED, avec Obscura qui était quand même très appréciable (surtout sur les titres de Consmogenesis) et avec la bonne compagnie pendant les temps morts (ils se reconnaitront

PS : Merci à B.M.S. pour la livraison de mon exemplaire de Vulture Industries
