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Salut,

Un petit topic pour recueillir vos impressions sur les récentes dates de sunn o))) / Eagle Twin dans notre république bananière.

Bref compte-rendu de la date d'hier à nantes :

J'ai speedé comme un fou mais pas eu la première partie eagle twin, je voulais voir ce que ça donnait c'est dommage.

Sunn o))) : très bonne séance, le groupe n'a pas joué Monoliths and dimensions que je sache. Config = greg/steve/Attila + un clavier (steve moore ?).

Tout d'un bloc comme d'habitude, première partie très classique : duo greg/steve basse-guitare gros gros doom qui tue en continu, le son était super, je craignais un peu les conséquences sonores d'une scène surélevée comme celle de l'Olympic mais en se tenant à une distance raisonnable c'était très appréciable, le public était espacé, très bon pour recevoir les vibrations direct dans le buffet. Entrée en matière bien bonne donc. Ensuite arrivée d'Attila, très cérémonieuse mais simple en même temps, à visage découvert si ce n'était la capuche. L'aspect rituel était très poussé via Attila à l'attitude vraiment monastique pour le coup, lights simples, dominance verte et bleue-violette. Greg quasiment jovial par moment (et que je tape dans le dos à Attila, que je prends des poses de rockeur lors des riffs les plus "rapides"), stephen en retrait, le clavier se met au trombone de temps en temps, l'élément qui m'a le moins convaincu du concert.

Après la longue intro doom et à l'arrivée de Csihar un passage tout en dissonance et texte déclamé, la gratte de O'Malley se fait plus KTL / Khanate. Un passage pas très jouissif, plutôt plat. Après les souvenirs se brouillent mais en vrac : Attila sort des lasers de ses doigts et joue avec un bout de temps, avec les fumigènes ça rend bien mais ça donne un petit côté david guetta dont on se serait bien passé, le détail de trop. A peu près à la moitié du show Attila met un masque bien flippant, genre en plastique fondu blanc et l'ambiance prend bien, il alterne chants lamaïque diphonique, grégorien, spoken word, cris suraigus etc. l'accompagnement alterne grosses basses râpeuses / passages bruitistes vachement dissonents. Pas de moment lumineux comme Alice sur Monoliths. Beaucoup de bons moments, d'ambiances terribles et d'impressions sonores riches, j'ai éprouvé trois passages longuets, d'environ 5 minutes chacun, mais entre ces passages c'était du tout bon.

Je remarque que ce concert n'était pas aussi éprouvant que ce que j'ai pu voir d'eux avant (là c'est la 4eme fois que je les vois), ce qu'ils perdent en répétition, dans le côté abandon de soi, ils le gagnent en structures plus visibles plus "accrocheuses" je trouve (mes points de comparaison sont leur prestation au Furyfest 2005, leur tournée en décembre 2008 et leur passage "Grimmrobes demos" à la Villette).

Voilàvoilà pour mes impression.

Reims, il y a 4/5h :

Eagle Twin....
FAAAATTTTTTTTT
Monstrueux. comme sur album mais avec un batteur en mode Ted Parsons croisé à High On Fire et Earthless, parce que sur scène, le côté psyché est bien là, hyper varié, morceau unique de 1h, grosse tarte.
Juste parfait, ce que je voulais, j'en attendais beaucoup, je suis ravi.

Sunn O))), ça commence en bon gros sunn, grosses basses pleine gueule, puis Attila, wouhou wouhou glauque, puis re basses. Bref, je caricature, c'était vraiment classieux, mais du mou au milieu, 2 regrets : Steve Moore pas assez présent, et à un moment Attila et son "chant grégorien" gonflent (je pique l'expression à un ami, parfaite !)
et puis là c'était encore plus évident que d'habitude : c'est vraiment Greg Anderson qui dirige ce foutu "groupe" !!

M'enfin, énorme soirée !!!

date de Nantes le 28/01

Bien que toutes les dates de la tournée soit sold out , celle de Nantes ne l'est pas, faute à une promotion inexistante. Le concert ayant été programmé par la salle en dernière minute.
Néanmoins l'affluence reste correcte et il faut se réjouir de voir un groupe comme Sunn pouvoir faire une tournée de 5 dates en France.

Après avoir retiré mon invit' (je préviens tout de suite de ma subjectivité, connaissant Stephen O' Malley), j'arrive devant Eagle Twin qui vient juste de commencer.
Entre temps, j'ai le temps de prendre une bière et de rencontrer les black metalleux rennais de Sadastor

Gros duo batterie / guitare (plus chant), assez plaisant même si parfois il me manquait ce poil de groove (la basse ?) qui aurait permis d'emporter le tout. Batteur tatoué et efficace tandis que la guitare nous offrait parfois de lointains rapprochements avec du blues crasseux
du bon metal sludge/doom/noise

Arrive les Sunn. Longue intro et le show commence enfin avec l'arrivée du mythique Attila. Les morceaux se suivent et les ambiances pesantes nous berçent pendant 1h30. Peu de passages longuets et une bonne prestation, vibrante et pesante comme on les aime

les hommes dans le match :

SOMA : fidèle à lui-même, il reste discret sous sa bure et joue de façon parcimonique avec ses effets
Greg Anderson : lui, bouge un peu plus. Quelques plans guitares derrière la fumée pour les photographes et quelques gorgées dans une bouteille de vin trainant sur la scène. Efficace
Attila : il fait le show. Excellent vocaliste à la large tessiture, il a décliné toute sa gamme en passant par la voix caverneuse, le growl, le drone vocal de l'Europe de l'Est, le cri mayhemien... dommage que celui-ci n'est pas été plus présent par moment. Jouant sans cesse avec la fumée, donnant un effet apocalyptique à la performance, Attila a pour moi parfois "abusé" dans les effets en se parant de lasers, ou d'un masque tiré d'une fête d'Halloween. Le tout donnait un côté "grand guignol", un poil de sobriété m'aurait plus convenu. la prestation reste impressionnante néanmoins
Steve "Stebmo" Moore : malheureusement trop discret, ces interventions au trombonne auraient mérité de prendre plus de place

Somme toute, un très bon concert, un poil théatral mais peut être est ce aussi ça la raison de rencontrer dans la salle une faune pas exclusivement metal, et même quelques jeunes filles de bonne famille

la 3ème mi-temps
le stand de merchandising (tenu par Andrew Hartwell, boss du label et mailorder anglais Aurora Borealis - Fauna, L'Acephale, Wormsblood..) est évidemment assailli. Certains économisent quelques euros en achetant ici moins cher le luxueux dernier album des Sunn, ou l'album d'Eagle Twin. Les projets solos des membres sont également dispos.

Le temps de reprendre une petite bière, de discuter avec SOMA (qui est enthousiasmé par cette tournée française et l'affluence présente), il était temps de partir, du bruit pleins les oreilles, malgré les boules quiès...

J'étais à la date de Reims il y a deux jours et je me demande encore si je ne l'ai pas rêvé, ce fichu concert.
En première partie un groupe de musique d'ascenseur japonais sans aucun intérêt. Toujours pas compris ce qu'ils faisaient là d'ailleurs...
Ensuite Eagle Twin: Découverte totale pour moi et j'irai ré-écouter très prochainement car c'est vraiment dur de se faire une idée. En tout cas, batteur avec une énorme patate et un putain de bon feeling qui valait le détour à lui seul.

Puis sortent de nulle part vers 23h10 de sombres nappes de claviers, avant que la fumée n'envahisse la scène pour l'heure quarante à venir. Le son est dantesque. Les infra-basses font leur oeuvre. Au bout d'un moment finit par arriver celui pour qui il y avait quelques T-shirts Mayhem dans la salle. On entreverra son visage 3 secondes avant d'être happé par ce brouillard opaque qui a flotté sur la scène jusqu'à la fin de la représentation.
Car c'est véritablement d'une représentation qu'il s'agit. La gestuelle, les masques et accessoires d'Attila, l'éclairage... J'imagine à quel point il doit être artistiquement jouissif de concevoir une représentation pareille.
Le trombone est une idée brillante. Je suis d'ailleurs tombé amoureux des cuivres dans le Metal extrême depuis l'utilisation qu'en on fait Colosseum sur leur "Chapter 2" mais c'est une autre histoire.
J'ai aussi beaucoup aimé ce masque effrayant d'Attila avec cette couronne à mi-chemin entre celle du christ et celle de la statue de la liberté et ses rayons rouges lui sortant des doigts qu'il a dardés sur le public quelques brefs instants.
Et il m'impressionne littéralement de par l'étendue de son registre vocal: quelle maîtrise !
Chapeau bas à lui, chapeau bas à l'ensemble du groupe: je retournerai à coup sûr à leurs prochains concerts dès que j'en aurai la possibilité !