La Loco le 3 mars 2009. Attente devant la porte, la queue dépasse largement le Moulin Rouge pour arriver sur la route, il fait froid... Conditions idéales pour attendre désespérement l'ouverture des portes. A 20h un peu moins, contre 19H, les portes s'ouvrent et là... Tout le monde est bloqué, la partie basse de la Loco n'est pas ouverte. Je me rends rapidement compte que je suis l'un des seuls Metalleux confirmés, tout autour de moi nous sommes entourés de djeunz à coupes improbables. Je comprendrai pourquoi après coup... Remarque : je me demandais jusqu'à ce soir-là qui achetait du Vivel Dop Fixation Extrême, j'étais fixé (c'est le cas de le dire). Bref on attend en paquet, mais on nous dit qu'il va falloir patienter jusqu'à 21h30 et qu'une première partie va démarrer en bas.
Mais là on attend encore. Et encore (c'est que le début d'accord, d'accord, comme dit Francis). Finalement ils démarrent un peu avant 21h. Dans la petite Loco, c'est le nouveau signé chez Thundering LIVARKAHIL - collègues ! - qui oeuvre devant la partie des plus vieux qui sont descendus (les plus jeunes préfèrent rester en troupeau à attendre l'ouverture au-dessus).
Je ne connaissais pas ce groupe, pratiquant un death metal un peu technique. Ca envoie, ça bouge bien. Je ne suis pas fan du style, mais ça joue bien.
A 21h30 et quelques, tout le monde repasse en haut, les djeunz se sont placés dans la fosse. Il y a du monde ce soir. C'est la sortie boum du lycée... Je vois sur scène un décor, un beau kit Pearl qui trône au milieu de la scène. Et les djeunz scandent déjà "Sonic, Sonic". Mais quelle est donc cette première partie qui semble tant attendue ? Et là ovation et le truc démarre. Sur scène débarquent 6 "petiots" arborant le look des videos de skate diffusées sur MTV. Quant à la zik, on dirait du In Flames / Soilwork en plus simple, avec quelques samples, sur laquelle on aurait greffé 2 voix, une claire, une hurlée (si les chanteurs avaient 10 ans de moins, ils auraient joué dans Dawson). On remarque aussi
une bassiste adepte de la double croche et qui attirera les faveurs des clins d'oeil.
Bref, au bout de 6 morceaux, ça passe distraitement, je me dis que ça va s'arrêter. Mais non, 45 min de show, puis quasi 1h et un rappel ! Incroyable ! J'ai cru un temps que les Deathstars ne joueraient jamais... Ovation du public lycéen (le couvre feu fixé par les parents a dû faire que nombre d'entre eux a quitté la salle). Et debrief entre eux, transpirants qu'ils sont à avoir pogoté comme des mabouls : "trop bien, j'ai pu toucher la main du chanteur !". "T'as vu, j'ai récupéré un médiator, j'ai écrasé la main de mon voisin avec mes Converse pour l'avoir !".
Changement de stage complet pour Deathstars, qui démarrent à 23h. Le son est moins bon sur le premier titre "Night Electric Night", mais il s'améliorera tout au long. J'avais déjà vu les Deathstars sur la précédente tournée, toujours à la Loco. J'ai trouvé qu'ils avaient adopté une attitude plus fun, moins poseurs, plus simples (fini les pseudos léchouilles gay entre le chanteur et le gratteux cette fois). Et même des efforts pour parler en français au public, bon point. Quant à la zik, c'est super catchy, efficace : toujours ce mélange electro goth metal, Rammstein qui aurait couché avec Type O... Les samples sont finalement le musicien qui joue le plus du groupe ! Tout les "tubes" Deathstars y passent, sauf le Via The End (dommage). Le public réagit bien à chacun d'eux.
La mauvaise surprise, c'est quand le groupe quitte la scène au bout de 50 minutes... Un rappel, 2 morceaux et hop, on remballe !
Bref, une bonne soirée sur la denrière partie, un peu trop d'attente, et si la première partie n'avait pas bouffé la seconde, ça aurait été mieux ! Allez, je pars acheter un pot de Vivel Dop...
