Comme ca roule bien, c'est avec 45 minutes d'avance qu'on arrive sur place.
Direction la cafet pour manger un bout avant de commencer les choses sérieuses. Une nouvelle fois, on apprécie de pouvoir profiter du restaurant administratif de la ville, avec au choix menu unique ou restauration rapide, le tout à petits prix !
Bref, l'estomac bien plein, une biere et un café en prime et nous voilou fin prêts.
Le show débute avec Aesthesia. BBoo les avait déjà vus ici même, mais cette fois ci ils ont droit à la grande salle ... c'est mieux

Pas de surprise sur le style musical, on nous parle de Hard rock à la sauce eighties, et effectivement Skid Row et Guns n'Roses viennent rapidement à l'esprit.
Les 30 minutes du concert passent à toute allure avec un certain bonheur. Certes tout n'est pas parfait, il reste un côté clichesque qui colle un peu au groupe par moments, et la voix du chanteur demande un petit temps d'adaption tant elle tire vers du Axel Rose. En revanche, ca bouge bien, ca joue bien (ca pause bien aussi

Bref, une entrée en la matière convaincante !

Je ne connaissais pas du tout le second groupe de la soirée, Black Zombie Procession. Il faut dire qu'avec une étiquette punk rock, je n'étais pas vraiment prédisposé, la simple évocation du mot 'punk' m'hérissant le poil (bon, je sais c'est très réducteur d'autant que c'est une petite frange du punk qui ne me plait pas). Comme leur page myspace (parmi tant d'autres) ne fonctionne pas chez moi, je n'ai même pas pu écouter un seul titre et c'est donc très perplexe que j'attends leurs premières notes.
Et là, à nouveau c'est plutôt une bonne surprise. Le côté punk est présent, mais en douceur, musical, et non omniprésent dans un chant à la nofx (je vais me faire plein d'amis je sens

Le set est assez court, mais efficace, on regrettera juste que le groupe laisse par moment un peu trop transparaître son amertume face au public venu si peu nombreux ... Et oui gars, nous on est là, et ceux qui ne sont pas venu ne peuvent profiter des sarcasmes. Certes c'est dit avec humour, mais au bout de la 3 ou 4ieme fois ca agace un poil.
Au final un moment assez agréable malgrè tout, avec un front agité (j'ai repensé à Eugène d'Oxbow pendant un moment dans un autre registre), mais des morceaux en dents de scie et des compos qui tranchent plus ou moins. A revoir, dans d'autres conditions, le groupe semblant avoir un joli potentiel.

Vient enfin la tête d'affiche, seul véritable moment de la soirée où l'assistance daignera se rapprocher un peu. Il s'agit d'un trio chanteur&guitariste + batteur + bassiste. Officiant depuis une quinzaine d'années, ils sont plus connus comme 'accompagnateur', en autre du grand Henri Rollins, que comme groupe à part entière et pourtant.
Venus faire la promo de leur neuvième album 'Grande', le groupe est vraiment impressionant sur scène.
Carrés et pros jusqu'à la pointe des ongles, c'est 80 minutes de bonheur avec un son tantôt oncteux, tantôt dynamique, mais toujours aux petits oignons, qui nous ont été concoctées.
Mother Superior est une valeur sûre, avec des centaines de concerts dans ses bagages, leur réputation scénique n'est plus à faire. Et jouer devant une assemblée aussi réduite (40 à 50 personnes à tout casser) n'entammera pas plus que ca leur enthousiasme (syndrome Clawfinger le retour). La chose qui m'aura le plus surpris, et le côté naturel et facile de leur jeu de scène ... pas de démonstratif, pas de cliché ou de pausite aigue comme bien souvent ... non, tout s'enchaine avec facilité, quelques blagues par-ci par-là (malheureusement pas toujours bien compris par un puclic franchouillard toujours aussi anglophone :lol:).
Une belle démonstration ... quel dommage que le public parisien n'ait boudé cette date.

A noter, pour ceux qui voudraient se rattraper, que dans un registre assez proche, les très bons American Dog se produiront le 18 avril ici même à Savigny le Temple. Leur précédent passage à l'Empreinte l'an passé avait été une fort jolie réussite ...