Etant un fan de longue date de la bande a Tuomas, j'étais plus que curieux de voir ce que donnerait la jolie Anette en live. Les groupes américains jouant ici en terre conquise et donnant un goût un peu fade aux concerts, j'étais de plus très curieux de voir l'accueil que réserveraient nos amis texans à un groupe venu du fin fond du nord de l'Europe faire ses preuves outre atlantique.
Je passerai très rapidement sur la prestation de Paradise Lost qui malgré un show carre (quoiqu'un peu brouillon au niveau du son) n'a pas trop su comment motiver un public pour le moins glaciale. 45 minutes plus tard, le groupe laisse place aux roadies de Nightwish.
Ayant déjà vu le groupe par deux durant la tournée Once (Milan + Lyon), j'avais toutes les cartes en main pour effectuer la comparaison. Le groupe partait en ce qui me concerne avec des points de retard car, même si je reconnaissais le talent indéniable d'Anette, il m'avait fallu plusieurs écoutes pour réellement accrocher à l'album.
C'est donc sans surprises que la salle s'éteint, laissant résonner une musique majestueuse tire d'une BO (dont je n'ai pas encore retrouve le nom) judicieusement choisis par le père Tuomas. Le groupe nous apparaît alors en silhouette mais l'audience (survoltée cette fois ci !) ne cherche du regard qu'une seule personne, qui finira par arriver, parée de longues bottes montantes, une minijupe type kilt, un corset noir et deux tresses en guise de coiffure.
Première impression : en choisissant Anette, le groupe n'a pas hésité a briser le cote classe véhiculé par Tarja pour une image plus Rock’n Roll.
Déterminé a se mettre le public dans la poche des le début, le groupe enchaîne Bye Bye Beautiful et Amaranth. L'énergie déployée est pachydermique, ça bouge dans tous les sens, ils sont contents d'être la et ils le montrent. Le son est énorme, on peut entendre chacun des instruments très distinctement et on se rend bien mieux compte de la puissance du dernier album. Anette, quand a elle, est merveilleuse et vocalement irréprochable.
Le groupe fait une première pause pour laisser la jeune suédoise saluer le public. Sans même le vouloir, la belle joue la carte de la séduction avec un anglais bancal et un accent suédois à réveiller le pantalon d'un mort. A l'annonce de Dark Chest of Wonder, tout le monde retient son souffle se demandant comment elle va aborder les chansons de Tarja.
Et bien ... le plus simplement du monde.
Tarja était une diva, Anette une chanteuse rock, il était donc tout simplement évident qu'elle adapterait les chansons a son propre feeling. La voie est différente, le feeling est différent mais ... ça le fait ! Ca le fait même grave ! Elle se permet même certaines improvisations des plus bienvenues. Everdream (plus approprie encore pour la comparaison) le confirmera directement après.
Nous avions bel et bien à faire à un groupe nouveau. Je m'explique. Nightwish a l'époque de Tarja, c'était : effets pyrotechniques, Tarja devant, Tuomas Marco et Empu cachés derrière. Une certaine complicité entre les musiciens mais impliquant rarement Tarja dans leur trip. Ici nous avions à faire à un groupe soudé ne mettant personne en avant plus qu'un autre. Tout le monde est au même niveau devant la scène formant une ligne Tuomas, Marco, Annette et Empu. Utilisant l'immense espace laisse derrière eux pour bouger et se promener a leur gré.
The Islander confirmera cette impression, les musiciens jouant cette chanson cote a cote assis sur un tabouret sur le devant de la scène. Tuomas fume une clope, Marco et Empu et jouent de la guitare sèche, Anette chante merveilleusement, on passe vraiment un bon moment.
Anette n'hésite pas a communiquer avec le public malgré son anglais approximatif, n'hésitant pas a demander a Marco de l'aider mais qu'importe, quel accent !!!
Les titres du dernier album s'enchaînent et révèlent leur vraie puissance, on est très loin du caractère mou que m'avait inspiré Dark Passion Play lors des premières écoutes. Un des points d'orgue de la soirée sera sans aucuns doutes le chef d'oeuvre The Poet and the Pendulum exécuté avec une perfection déconcertante.
Viendra plus tard le morceau Higher than Hope, chante (soit disant mais mmmm quel accent) exceptionnellement ce soir a la suite de la mort d'un proche durant la journée. Cette chanson sera sans aucun doute le second grand moment de la soirée et fera totalement oublie Tarja. Cette légère fragilité dans la voie d'Anette ajoutera une émotion intense a cette chanson déjà très belle.
Le show se terminera sur l'enchaînement Nemo, Creek's Mary Blood (avec la participation de l'indien), Wishmaster et I Wish I have an Angel. Le public est conquis et le fait savoir. Les musiciens serrent des mains du haut de la scène tandis qu'Anette n'hésite pas a descendre de la scène pour quelques Hugs.
Conclusion : Show enormissime réalisé avec le professionnalisme qu'on leur connaissait déjà. Mais le groupe est aujourd'hui bien plus soude qu'auparavant et cela se ressent énormément sur la qualité de la prestation. J'entends déjà certains hurler et, telle fut aussi ma déception, seulement deux morceaux antérieurs a l'ère Once-Dark Passion Play, mais cela confirme que le groupe a décidé d'avancer et ne pas se reposer sur ses lauriers. Anette quand a elle réalise un sans faute et assure la succession sans difficultés. Tuomas réussit donc le pari ose de remodeler entièrement la personnalité de Nightwish et d'afficher un groupe plus soude que jamais.
Chapeau l'artiste
Nightwish + Paradise Lost - 11 Novembre - Dallas, TX
- Narcotic Dreamer
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