Behemoth + Kataklysm + Aborted (Luxembourg)
Publié : sam. sept. 29, 2007 12:43 pm
[b]Kataklysm + Behemoth + Aborted + Lyftrasyr + Abstract Rapture[/b]
Mercredi 26 Septembre 2007 – Rockhal Luxembourg
Va falloir s’y faire, les affiches terrifiantes de l’Est deviennent une habitude maintenant ! Car ce soir, rien que Kataklysm et Behemoth fileraient l’envie à n’importe qui de venir.
Comme souvent, on arrive en retard, en loupant Abstract Rapture et Lyftrasyr. Le premier, combo local qui ne m’avait guère impressionné à Schleif avec un métal poseur et de la branlette de manche loupée à 90% du temps. Et le deuxième, groupe Allemand de black dont je n’aurai aucun écho.
Qu’importe, les balances ont déjà commencé quand nous pénétrons dans ce qui est décidemment une des meilleures salles que je connaisse. La Rockhal voit donc arriver les Belges d’ Aborted qui vont balancer près de 40minutes de brutal death à la face d’un public malheureusement peu réveillé. Car oui, ça ne bouge pas beaucoup, et Svencho s’efforce d’ailleurs d’haranguer la foule comme il peut, constamment qu’il a plutôt affaire à un public mi bisounours, mi Pascal Sevran.
Le hic ce coup-ci, c’est qu’ Aborted est en forme mais peut-être pas à 110%. Piochant allégrement dans le dernier album et dans Goremaggeddon, les quatre compères tabassent la salle à coup de gros riffs sanguinaires et de morceaux qui font du bien aux viscères, comme ‘’Meticulous Invagination’’ ou encore le somptueux ‘’The Saw and the Carnage Done’’. Que du romantisme !
Un son assez baveux mais qui redevient net au fil du gig, et quelques gros pains de la part du guitariste font que le groupe dérape à quelques endroits. Cependant, il est évident qu’Aborted est devenue une force scénique, avec un leader charismatique à souhait et un death qui se veut ultra brutal, martelé avec une double qui latte la tronche.
On se permet même un petit wall of death (où la salle, séparée en deux, se rentre dedans) qui ajoute bien du punch à la prestation. Malheureusement moins entraînant que la première fois que je les ai vus, Aborted a quand même donné dans la bonne boucherie.
C’est juste avant 22H que la quéquette de toute la salle se lève comme un seul homme. Les lumières s’éteignent pour ne laisser apparaître que de rares faisceaux bleutés, une fumée blanchâtre qui envahit la salle, et commence à résonner Rome 64 CE, l’intro du dernier Behemoth. Et là, impossible de décrire l’ambiance qui va régner pendant une heure. Une sorte de brutalité poussée à l’extrême, une agressivité qui te ferait latter les couilles à n’importe quel moniteur d’auto-école (qui a dit expérience personnelle ?), un groupe qui n’est vraiment pas là pour rigoler. La batterie résonne et vlan, voilà que débarque la troupe à Nergal. Et c’est parti pour un ‘’Slaying The Prophets Ov Isa’’ qui atomise la salle. Les nouveaux morceaux passent donc très bien l’épreuve du live, pour ceux qui s’en inquiétaient. « Do you know where we come frooooooom ? » hurle Nergal (un des meilleurs frontman métal) avant d’entendre un public en furie hurler Poland ! Et là, tout s’enchaîne. Des bombes à retardement comme ‘’Demigod’’, ‘’Conquer All’’, ‘’Prometherion’’ ou encore ‘’Christgrinding Avenue’’, ‘’Summoning Of the Ancient world’’ sans oublier de piocher dans les vieux skeuds, un superbe "Chant for Eschaton". Une intro aux accents orientaux est jouée tous les deux ou trois morceaux, pour permettre un peu de récupérer. Car, à chaque fois, on nous offre quatre minutes de headbanging effréné, les chansons jouées carrément en accéléré comparé à la version studio (faut d’ailleurs croire que les zikos se sont fait greffer des hélices d’avion au lieu des cervicales !)
Un moment, la salle s’éteint pour laisser de nouveau cette ambiance bleue flotter dans l’air, et laisser apparaître l’immense toile représentant The Apostasy, pochette du dernier méfait. Le micro de Nergal en forme de pentagramme pyramidal et les sigles utilisés sur les pochettes trônent fièrement sur la scène et le public se voit écrasé par un solo époustouflant à la batterie, comme ça sans prévenir ! Paraîtrait que le monsieur a copulé avec une pieuvre parce que là, ça dépasse l’entendement comme pendant tout le concert d’ailleurs. Inutile de dire que la double en prend un coup, et c’est à se demander combien de bras et de jambes possède le salopiaud. Tout ça pour enchaîner sur un ‘’Slaves Shall Serve’’ ultra haineux qui me laisse la trace d’une grosse baffe sur la joue gauche. J’en suis encore à me demander comment est-ce possible de maîtriser aussi bien la scène. La salle est entièrement acquise à la cause des Polonais et leur bouffe littéralement dans la main !
Car tout est mieux sur les planches que sur CD, Nergal assure à lui seul le show en enfilant un masque hideux pour gerber du sang sur les premiers rangs, hurlant à qui veut l’entendre des ‘’say fuck yeaaaaaah’’ de plus en plus fort ou encore ‘’the only reason behemoth is here is to conquer, to conquer all of you motherfucker’’. Toute bonne chose a une fin : après les appels incessants du public, Behemoth revient pour nous livrer une dernier mandale. Une reprise apparemment d’un groupe punk, aux refrains « ooohooohoo » plutôt bon enfant, mais qui décharge sévère ses riffs gras et ultra rapides. Bref, une rafale de pépites, de tabassage de gueule dans les règles de l’art. Peut-être LE concert de 2007 ? Reste que le bon point du jour, je les file à Behemoth et en particulier au batteur. (Seul regret, pas de ‘’Sculpting The Throne Ov Seth’’ argh)!!!!
Après ça, difficilement de faire mieux. Mais le public s’est bougé en masse pour assister à Kataklysm, qui joue pour la première fois au Luxembourg. Et là, les Canadiens ne doivent pas le regretter vu l’accueil qu’on leur fait ! Pour les chansons, la majeure partie du premier rang chante quasiment tout par cœur ! Balançant leur death teinté de gros riffs thrashy et catchy, Kataklysm envoie la purée et se défoule à 1000%. Les barbares sont bien en forme et une fois de plus ce soir, le batteur est tout bonnement inhumain. Du blast en veux-tu en voilà, avec une précision métronomique, des roulements à faire rougir le fameux Joey Jordison (et là iiiii cris de groupie toute mouillée).
A croire qu’en loges, y’a eu une partouze avec une pieuvre !!! Tout le monde a du se la taper ce soir haha. Le pit s’est enflammé et ça commence à chauffer sévère. Tabernacle, c’est point d’la musique de tapette tout ça ! ‘’Face to Face to War’’ permet au public de se lâcher complètement, tout le monde chante et le chanteur baraqué ne cesse d’interpeller la foule. C’est qu’on en aurait les cornes d’élan qui pousseraient avec tout ça ! *
Là encore, un concert simplement énormissime, avec en plus un son à la hauteur, un bulldozer lancé en pleine tronche puissance 1000, et voilà que minuit pile, bam, tout est fini sous les applaudissements du public en transe.
Quelle soirée ! Et y’a pas à chipoter, un concert avec interdiction de fumer, c’est tout de même mieux. Allez zou, je vais essayer de choper le numéro de la pieuvre qui a copulé avec tout le monde.

Mercredi 26 Septembre 2007 – Rockhal Luxembourg
Va falloir s’y faire, les affiches terrifiantes de l’Est deviennent une habitude maintenant ! Car ce soir, rien que Kataklysm et Behemoth fileraient l’envie à n’importe qui de venir.
Comme souvent, on arrive en retard, en loupant Abstract Rapture et Lyftrasyr. Le premier, combo local qui ne m’avait guère impressionné à Schleif avec un métal poseur et de la branlette de manche loupée à 90% du temps. Et le deuxième, groupe Allemand de black dont je n’aurai aucun écho.
Qu’importe, les balances ont déjà commencé quand nous pénétrons dans ce qui est décidemment une des meilleures salles que je connaisse. La Rockhal voit donc arriver les Belges d’ Aborted qui vont balancer près de 40minutes de brutal death à la face d’un public malheureusement peu réveillé. Car oui, ça ne bouge pas beaucoup, et Svencho s’efforce d’ailleurs d’haranguer la foule comme il peut, constamment qu’il a plutôt affaire à un public mi bisounours, mi Pascal Sevran.

Le hic ce coup-ci, c’est qu’ Aborted est en forme mais peut-être pas à 110%. Piochant allégrement dans le dernier album et dans Goremaggeddon, les quatre compères tabassent la salle à coup de gros riffs sanguinaires et de morceaux qui font du bien aux viscères, comme ‘’Meticulous Invagination’’ ou encore le somptueux ‘’The Saw and the Carnage Done’’. Que du romantisme !
Un son assez baveux mais qui redevient net au fil du gig, et quelques gros pains de la part du guitariste font que le groupe dérape à quelques endroits. Cependant, il est évident qu’Aborted est devenue une force scénique, avec un leader charismatique à souhait et un death qui se veut ultra brutal, martelé avec une double qui latte la tronche.
On se permet même un petit wall of death (où la salle, séparée en deux, se rentre dedans) qui ajoute bien du punch à la prestation. Malheureusement moins entraînant que la première fois que je les ai vus, Aborted a quand même donné dans la bonne boucherie.
C’est juste avant 22H que la quéquette de toute la salle se lève comme un seul homme. Les lumières s’éteignent pour ne laisser apparaître que de rares faisceaux bleutés, une fumée blanchâtre qui envahit la salle, et commence à résonner Rome 64 CE, l’intro du dernier Behemoth. Et là, impossible de décrire l’ambiance qui va régner pendant une heure. Une sorte de brutalité poussée à l’extrême, une agressivité qui te ferait latter les couilles à n’importe quel moniteur d’auto-école (qui a dit expérience personnelle ?), un groupe qui n’est vraiment pas là pour rigoler. La batterie résonne et vlan, voilà que débarque la troupe à Nergal. Et c’est parti pour un ‘’Slaying The Prophets Ov Isa’’ qui atomise la salle. Les nouveaux morceaux passent donc très bien l’épreuve du live, pour ceux qui s’en inquiétaient. « Do you know where we come frooooooom ? » hurle Nergal (un des meilleurs frontman métal) avant d’entendre un public en furie hurler Poland ! Et là, tout s’enchaîne. Des bombes à retardement comme ‘’Demigod’’, ‘’Conquer All’’, ‘’Prometherion’’ ou encore ‘’Christgrinding Avenue’’, ‘’Summoning Of the Ancient world’’ sans oublier de piocher dans les vieux skeuds, un superbe "Chant for Eschaton". Une intro aux accents orientaux est jouée tous les deux ou trois morceaux, pour permettre un peu de récupérer. Car, à chaque fois, on nous offre quatre minutes de headbanging effréné, les chansons jouées carrément en accéléré comparé à la version studio (faut d’ailleurs croire que les zikos se sont fait greffer des hélices d’avion au lieu des cervicales !)
Un moment, la salle s’éteint pour laisser de nouveau cette ambiance bleue flotter dans l’air, et laisser apparaître l’immense toile représentant The Apostasy, pochette du dernier méfait. Le micro de Nergal en forme de pentagramme pyramidal et les sigles utilisés sur les pochettes trônent fièrement sur la scène et le public se voit écrasé par un solo époustouflant à la batterie, comme ça sans prévenir ! Paraîtrait que le monsieur a copulé avec une pieuvre parce que là, ça dépasse l’entendement comme pendant tout le concert d’ailleurs. Inutile de dire que la double en prend un coup, et c’est à se demander combien de bras et de jambes possède le salopiaud. Tout ça pour enchaîner sur un ‘’Slaves Shall Serve’’ ultra haineux qui me laisse la trace d’une grosse baffe sur la joue gauche. J’en suis encore à me demander comment est-ce possible de maîtriser aussi bien la scène. La salle est entièrement acquise à la cause des Polonais et leur bouffe littéralement dans la main !
Car tout est mieux sur les planches que sur CD, Nergal assure à lui seul le show en enfilant un masque hideux pour gerber du sang sur les premiers rangs, hurlant à qui veut l’entendre des ‘’say fuck yeaaaaaah’’ de plus en plus fort ou encore ‘’the only reason behemoth is here is to conquer, to conquer all of you motherfucker’’. Toute bonne chose a une fin : après les appels incessants du public, Behemoth revient pour nous livrer une dernier mandale. Une reprise apparemment d’un groupe punk, aux refrains « ooohooohoo » plutôt bon enfant, mais qui décharge sévère ses riffs gras et ultra rapides. Bref, une rafale de pépites, de tabassage de gueule dans les règles de l’art. Peut-être LE concert de 2007 ? Reste que le bon point du jour, je les file à Behemoth et en particulier au batteur. (Seul regret, pas de ‘’Sculpting The Throne Ov Seth’’ argh)!!!!
Après ça, difficilement de faire mieux. Mais le public s’est bougé en masse pour assister à Kataklysm, qui joue pour la première fois au Luxembourg. Et là, les Canadiens ne doivent pas le regretter vu l’accueil qu’on leur fait ! Pour les chansons, la majeure partie du premier rang chante quasiment tout par cœur ! Balançant leur death teinté de gros riffs thrashy et catchy, Kataklysm envoie la purée et se défoule à 1000%. Les barbares sont bien en forme et une fois de plus ce soir, le batteur est tout bonnement inhumain. Du blast en veux-tu en voilà, avec une précision métronomique, des roulements à faire rougir le fameux Joey Jordison (et là iiiii cris de groupie toute mouillée).
A croire qu’en loges, y’a eu une partouze avec une pieuvre !!! Tout le monde a du se la taper ce soir haha. Le pit s’est enflammé et ça commence à chauffer sévère. Tabernacle, c’est point d’la musique de tapette tout ça ! ‘’Face to Face to War’’ permet au public de se lâcher complètement, tout le monde chante et le chanteur baraqué ne cesse d’interpeller la foule. C’est qu’on en aurait les cornes d’élan qui pousseraient avec tout ça ! *
Là encore, un concert simplement énormissime, avec en plus un son à la hauteur, un bulldozer lancé en pleine tronche puissance 1000, et voilà que minuit pile, bam, tout est fini sous les applaudissements du public en transe.
Quelle soirée ! Et y’a pas à chipoter, un concert avec interdiction de fumer, c’est tout de même mieux. Allez zou, je vais essayer de choper le numéro de la pieuvre qui a copulé avec tout le monde.
