Soirée torride en ce lundi de juillet, où il fait 29 degrés dans les rues de Paris à 22 heures, et encore plus chaud dans le Klub, la plus petite salle de concert que j’aie jamais vue, MJC comprises. D’après le site du Klub, la capacité est de 130 personnes seulement, et nous sommes chaleureusement entassés pour attendre les icônes du death rock, Faith and The Muse.
La première partie, Christ vs Warhol, est également un groupe de death rock, dans la lignée de Skeletal Family ou Ghost Dance. On retrouve notamment une rythmique tribale, et une guitare saturée avec beaucoup de chorus. Le son est bon, et met bien en valeur une musique très influencée par les illustres ancêtres des années 80. Dommage que la chanteuse ne soit pas toujours très juste. Deux des musiciens arborent de magnifiques iroquois, et c’est à peu près tout ce que j’aurais vu, car la scène est basse, et quelques spectateurs de grande taille ont eu la fâcheuse idée de se placer devant.
Je n’ai pas encore écouté le dernier album de Faith and the Muse, mais les morceaux joués ce soir qui en sont extraits ne m’ont pas particulièrement enthousiasmé. Avec beaucoup de percussions et de violon, on s’approche de la World Music. Ce syndrome assez agaçant avait déjà touché Dead Can Dance en son temps. Heureusement, suffisamment de morceaux plus rock m’ont permis de passer un excellent moment, rendu unique par la proximité avec le groupe. La scène étant trop petite pour accueillir sept musiciens (dont trois issus de Christ vs Warhol) deux d’entre eux ont du se placer nez-à-nez avec les fans du premier rang. Il y avait un spectateur placé à 50 centimètres du visage de William Faith, impassible avec ses traditionnelles lunettes de soleil !
Je ne sais pas quel âge a Monica Richards, probablement plus de 40 ans maintenant, mais cette femme est tout bonnement sublime, avec un sourire énigmatique et envoûtant, et une voix qui emporte l’auditeur dans une autre dimension. Je n’ai pas relevé la set list, et suis incapable d’indiquer combien de temps le concert a duré, car le temps s’est arrêté pour moi dans cette salle dont j’ai vite oublié l’inconfort. Merci aux organisateurs pour cette soirée hors normes.
Faith and The Muse - Paris (Le Klub) - 19 juillet 2010
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Faith and The Muse - Paris (Le Klub) - 19 juillet 2010
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- Skeksis
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Re: Faith and The Muse - Paris (Le Klub) - 19 juillet 2010
Je partage ton enthousiasme...
Première fois pour moi au Klub (bizarrement d'ailleurs, j'ai failli y aller de nombreuses fois mais toujours un empêchement), ben c'est quand même pas terrible : tout petit mais surtout avec une forme improbable, et seulement 2 ou 3m en face de la scène, sinon il fallait se décaler (ces quelques mètres étant d'ailleurs hyper climatisés alors que le reste de la salle était extrêmement chaud...).
Première fois aussi que je voyais Faith and the Muse, malgré de albums écoutés en boucle depuis des années (et un dernier album qui m'a beaucoup plu même si c'est loin d'être mon préféré).
Première partie avec Christ vs Warhol, suivi du fond (au moins 5 m!
), très surprenant niveau chant sur le premier morceau (un peu surmixé, en fait), puis on s'habitue, et même beaucoup trop. le groupe joue un post-punk plutôt sympa et efficace, mais on a l'impression que c'est toujours le même morceau
Dommage, ils ont la pêche, la minuscule chanteuse très souriante gesticule dans tous les sens, les autres musiciens ont des grandes crêtes noires spectaculaires, pas de prise de tête et un groupe content de jouer. Pas un mauvais moment.
A la fin du concert, je profite du départ de certains spectateurs qui vont prendre l'air ou un verre pour m'avancer à seulement 2m de la scène, et en plus c'est climatisé... Etant assez grand, j'arrive à voir plutôt correctement le groupe.
Faith and the Muse arrive donc sur une intro entièrement percussive, avec seulement William Faith (très classe en costard noir, lunettes noires et crête jaune), la percussionniste attitrée du groupe (une jolie goth à peine plus grande que son tambour) et la bassiste de Christ vs Warhol aux tambours taiko
Arrive ensuite Monica, au look de sorcière allumée (qui semblera pourtant d'une classe incroyable dès qu'elle ouvrira la bouche...), et le reste du groupe, constitué en fait du batteur et du guitariste de christ vs warhol, et d'une violoniste en robe de chambre semblant sortir tout droit des monts d'arrées...
Le groupe enchaîne les titres de tous leurs albums, et même un morceau de l'album solo de Monica Richards, que je ne connaissais pas (et je vais vite y remédier
). Pas de baisses de régime, un son bien distinct (malgré un sifflement permanent qui, s'il n'a pas vraiment gaché le spectacle, m'aura filé de sacrés acouphènes :/ ), des morceaux qui filent la chair de poule en live (et le tambour taiko apporte une emphase bienvenue), une alternance de morceaux rock et de trucs plus éthérés bien sentis, et de très bons musiciens : on découvre d'ailleurs que le guitariste et la bassiste maitrisent également le violon et le violoncelle (respectivement).
L'ambiance est excellente, Richards communique beaucoup et arbore un sourire radieux du début à la fin, tandis que Faith reste apathique et ressemble à un Agent Smith sous prozac (en dehors d'un morceau où le fait de jouer de la mandoline électrique semble beaucoup l'amuser). Certains spectateurs sont littéralement en transe, notamment un Jack Sparrow en tricorne, juste devant moi, qui semblait connaître l'intégralité des paroles par coeur... Le show sera simplement gâché par certains spectateurs qui n'ont pas compris qu'un concert de FATM dans un cagibi n'est pas le meilleur endroit pour pogoter (et ce malgré une remarque de la chanteuse à ce sujet). Mention spéciale à un petit aux cheveux gris, extrêmement énervant.
Malgré tout un moment incroyable, conclu par 2 rappels (3 morceaux en fait), et un public qui serait pour beaucoup resté sans problèmes une heure de plus.
Première fois pour moi au Klub (bizarrement d'ailleurs, j'ai failli y aller de nombreuses fois mais toujours un empêchement), ben c'est quand même pas terrible : tout petit mais surtout avec une forme improbable, et seulement 2 ou 3m en face de la scène, sinon il fallait se décaler (ces quelques mètres étant d'ailleurs hyper climatisés alors que le reste de la salle était extrêmement chaud...).
Première fois aussi que je voyais Faith and the Muse, malgré de albums écoutés en boucle depuis des années (et un dernier album qui m'a beaucoup plu même si c'est loin d'être mon préféré).
Première partie avec Christ vs Warhol, suivi du fond (au moins 5 m!


A la fin du concert, je profite du départ de certains spectateurs qui vont prendre l'air ou un verre pour m'avancer à seulement 2m de la scène, et en plus c'est climatisé... Etant assez grand, j'arrive à voir plutôt correctement le groupe.
Faith and the Muse arrive donc sur une intro entièrement percussive, avec seulement William Faith (très classe en costard noir, lunettes noires et crête jaune), la percussionniste attitrée du groupe (une jolie goth à peine plus grande que son tambour) et la bassiste de Christ vs Warhol aux tambours taiko

Arrive ensuite Monica, au look de sorcière allumée (qui semblera pourtant d'une classe incroyable dès qu'elle ouvrira la bouche...), et le reste du groupe, constitué en fait du batteur et du guitariste de christ vs warhol, et d'une violoniste en robe de chambre semblant sortir tout droit des monts d'arrées...
Le groupe enchaîne les titres de tous leurs albums, et même un morceau de l'album solo de Monica Richards, que je ne connaissais pas (et je vais vite y remédier

L'ambiance est excellente, Richards communique beaucoup et arbore un sourire radieux du début à la fin, tandis que Faith reste apathique et ressemble à un Agent Smith sous prozac (en dehors d'un morceau où le fait de jouer de la mandoline électrique semble beaucoup l'amuser). Certains spectateurs sont littéralement en transe, notamment un Jack Sparrow en tricorne, juste devant moi, qui semblait connaître l'intégralité des paroles par coeur... Le show sera simplement gâché par certains spectateurs qui n'ont pas compris qu'un concert de FATM dans un cagibi n'est pas le meilleur endroit pour pogoter (et ce malgré une remarque de la chanteuse à ce sujet). Mention spéciale à un petit aux cheveux gris, extrêmement énervant.
Malgré tout un moment incroyable, conclu par 2 rappels (3 morceaux en fait), et un public qui serait pour beaucoup resté sans problèmes une heure de plus.
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