Whole Voyald Infinite Light + Horse Gives Birth to Fly 26 06

[RBD]

Retour dans la cave de l'Up & Down (un vrai consulat de Belgique avec sa carte pléthorique), pour revoir l'un de nos groupes locaux les plus exigeants et son invité du soir, venu d'Angleterre. La soirée a commencé tard à cause de la forte chaleur, grâce aussi à l'entrée en vigueur des fermetures tardives estivales.

HORSE GIVES BIRTH TO FLY est à la veille d'une prochaine nouvelle sortie dont nous avons eu un bon aperçu. Le style n'a pas changé. Avec une guitare, une basse, une batterie, un gong, des tôles, des baguettes et une fourchette, la plongée dans les paysages du cauchemar Industriel est toujours au programme. L'essentiel du concert était tout d'une traite, les tableaux sonores se succédaient à coups de frottis métalliques, de guitare vibrante à petits coups derrière le manche, de baguette utilisée comme archet, par exemple. De temps à autre, des vocalises fortement réverbérées formaient une couche de plus. La tôle frappée et la batterie sont utilisées de manière à donner un côté très rituel. Le son était remarquablement propre dans une salle pas franchement réputée pour ça, on l'appréciait spécialement dans les détails : accords fugaces servant de ponts ou larsen choral… toutefois la guitare est restée légèrement sous-mixée.
Avec le temps, le projet s'est sensiblement épuré, on est vraiment au croisement d'Einsturzende Neubauten, Monarch !, Neurosis voire D. Lynch. Certaines influences plus Noisy ont fini par disparaître. Comme de coutume, les postes ont été redistribués pour deux titres plus courts en fin de set. Fans d'Indus, d'Ambient, de Post-un peu tout, jetez-y une oreille vous ne le regretterez pas.

WHOLE VOYALD INFINITE LIGHT était donc un duo venu de Manchester, avec des trombines à jouer dans Gojira. Mais la ressemblance s'arrête là. Sans batterie et tournant le dos au public, ils ont posé de légers arpèges de guitare avec des vocalises retenues et aiguës. Servie d'une traite et sans pause inutile, cette musique simple porte à des rêveries plus apaisantes, une fois les bavards repartis picoler en haut. Lentement, les arpèges sont devenus de vrais solos pour se calmer à nouveau peu avant la fin. Le concept est basique, répétitif mais fonctionne bien un vendredi soir.