AIRBOURNE - Paris (Zénith) - 26/03/2010

[Danaos]

Tiens, aucun live report pour Airbourne ? Le hard rock traditionnel est-il devenu persona non grata sur VS ? Pourtant, j’ai croisé au Zénith quelques habitués des concerts de death et black.
Bon, et bien je me lance…

A mes yeux, Airbourne est tout ce que son illustre modèle, AC/DC, n’est plus depuis 15 ans : une production musicale abondante (18 titres sur le dernier album !), des morceaux tous excellents (à comparer avec un taux élevé de titres « moyens » pour AC/DC), une production plus heavy (AC/DC a oublié de brancher la distorsion sur les guitares de « Black Ice »), et une énergie incroyable sur scène que permet la jeunesse (on pourra vraiment comparer quand ils auront dépassé la cinquantaine…).
Leur précédent concert au Trabendo fut mythique, quoique limité dans la durée en raison de leur courte discographie à l’époque. A noter que la petite taille de la salle avait permis au groupe de mettre des enceintes derrière le public, qui diffusaient le son de la guitare rythmique : l’effet était aussi fascinant que Avatar en 3D.
Cette année au Zénith, ce fut à nouveau excellent, avec une prestation plus longue. La quasi-totalité de « Runnin’ Wild » a été jouée, en alternance avec environ la moitié de « No Guts, no Glory », ce qui est malin vu que cet album est sorti très peu de temps avant la tournée.
Parmi les points forts de Airbourne sur scène, on peut noter :
- Un jeu de batterie ultra catchy, notamment grâce à une utilisation originale de la grosse claire, percutée en même temps que la caisse claire, ce qui crée un effet « marteau pilon » lent et envoûtant.
- Un chanteur / guitariste déchaîné, un Zébulon à la voix surpuissante, qui bouge dans tous les sens, saute sur les enceintes, monte sur les échafaudages et fait le tour des gradins tout en jouant des solos, créé des geysers de bière en éclatant des canettes sur son crâne… Bref, il représente ce que le rock décomplexé a de plus jouissif.

Pour comprendre l’expérience Airbourne en concert, il faut voir le live à Wacken en 2008, qui accompagne la réédition du premier album. Au début, le public semble découvrir avec froideur un groupe inconnu, puis se laisse peu à peu entraîner dans la folie rock’n’roll des Australiens, qui terminent triomphalement leur prestation. Certes, ils n’ont pas inventé la poudre, mais ils l’ont bien réchauffée !