
Pour ne pas subir (d’après le flyer) « la sélection hip hop du Printemps de Bourges 2008 » qui officiait en première partie de Senser, je suis arrivé tranquillement vers 22 heures. Pas de bol, Latitudz était en train d’installer son matos… Résultat : des litres de bière pour rester zen, et tenir le coup jusqu’à 23h30, heure à laquelle Senser est enfin arrivé sur scène.
Je n’ai jamais compris comment ce groupe, qui remplissait l’Elysée Montmartre au milieu des années 90, a pu disparaître quasiment du jour au lendemain. Une des nombreuses trajectoires fulgurantes de talents probablement trop immatures pour faire face à un succès imprévu…
Près de 15 ans plus tard, on retrouve les éléments clé qui ont permis à Senser de percer, mais avec lesquels il faut partir à la conquête d’un nouvel auditoire. Car à part quelques nostalgiques comme moi, qui se souvient d’eux ? Pas grand monde, puisque le concert de ce soir a lieu au Glaz’Art, salle minuscule qui peut accueillir à vue d’œil 200 personnes au maximum.
Au-delà de la musique qui mêle, avec brio, rythmes dansants, samples et riffs thrash, la recette magique de Senser repose sur ses deux excellents vocalistes : un rappeur minuscule, qui a désormais les cheveux longs et une barbe fournie, et une anglaise charismatique à la voix tantôt agressive, tantôt angélique. Je n’ai pas reconnu les autres membres, mais le guitariste a certainement changé : il était maigre avec les cheveux très longs, et ce soir il ressemblait à Bruce Willis.
Il paraît que le groupe a 4 albums à son actif. Je ne connais que le mythique « Stacked up », duquel j’ai reconnu les titres suivants :
- Switch (premier morceau du concert)
- Age of Panic (dernier morceau avant rappel)
- Eject (dernier morceau) : beaux pogos sur le refrain hardcore
- No Comply
Et peut-être aussi « the key », « stubborn » et « what’s going on » (mais comme je n’ai pas écouté l’album depuis 10 ans, il est possible que je me trompe).
Les titres des autres albums sont également bons, quoique moins catchy.
Dehors à une heure du mat’ dans la rue, je suis content d’avoir ma voiture pour rentrer, mais désolé pour ceux qui ont raté la fin du concert pour choper un métro
Horaires à la con...
